vendredi 25 mars 2011

Elle.

Beaucoup de rencontres dans ma vie m'ont faite celle que je suis. Certes quelques traits de caractère doivent m'être propres, mais je suis convaincue que l'on se forge au gré des personnes que l'on croise, plus ou moins longtemps, et que certaines personnes ont une influence si forte sur nous que nous ne serions pas tels que nous sommes sans elles.

L'une d'entre elles est une des personnes qui me connaît le mieux au monde, et qui, même si je peux dire que je la connais beaucoup, a encore beaucoup de secrets à me livrer : ma grand-mère.

C'est une personne de cette génération où le travail, comme le mariage, c'était pour la vie, qui a connu la guerre, la faim, la misère. Pour qui je fais un travail insensé, qui s'inquiète à chaque instant pour moi, qui voudrait que je change de métier pour avoir une vie plus stable. C'est sans doute un de nos rares sujets de dispute. Ou plutôt de désaccord. Elle s'inquiètera toujours pour moi, et je lui tiendrai sans doute toujours tête à ce niveau là : ce métier, cette vie, je les ai choisis. Le jour où ils me rendront trop malheureuse, j'arrêterai. Pour l'instant j'aime trop ce que je fais pour ça.

Mais malgré ce point de vue différent à ce sujet, on s'aime, et sa présence au long de ma vie a toujours été nécessaire. Elle m'a aidé à grandir, a été présente toujours, et généreuse et douce. Elle est le genre de grand-mère que je veux devenir si un jour j'ai des petits-enfants.

Et elle est malade. Elle est âgée. C'est le genre de choses qui arrivent à son âge. Que je comprends mais que je n'envisage pas. Ou que j'envisage mais que je ne comprends pas. Elle va se faire opérer dans 10 jours. Et seulement aujourd'hui, je réalise que c'est possible de la perdre.

Et ça ça n'est simplement pas possible.

mercredi 23 mars 2011

Les plus belles chansons du monde. (pour moi).

Elles sont en ternaire. C'est bête qu'un simple rythme, une division du temps, comme ils disent sur Wikipédia (et peut-être dans mes lointains cours de solfège, je ne me rappelle plus), détermine quelles seront mes chansons préférées. Bon, évidemment, je généralise, parce qu'il y a des tonnes de chansons en binaire que j'aime par-dessus tout.

Mais celles en ternaire ont ce pouvoir de me donner envie de tourner, jusqu'à me perdre. D'ailleurs il n'est pas rare que je me perde ou que je rate la sortie du métro en les écoutant, un sourire béat sur les lèvres.

Pour moi, une des plus représentatives est celle-ci, des Beatles.



Elle a longtemps été "ma chanson préférée".

Tu te rappelles quand tu étais petit (ou plus si) et que tu tournais en rond en tenant les mains d'une amie et que ta tête tournait après ? Tu étais grisé par cette sensation.

Eh bien ces deux petites minutes ont ce potentiel là sur moi. Et j'écoute la chanson en boucle, et en boucle... Alors imagine que je tourne vraiment dessus...

Peut être que je réactualiserai ce billet de temps en temps. J'ai vaguement cherché sur ma bibliothèque iTunes quelles chansons que j'avais pouvaient être en ternaire, mais il faut que je me plonge vraiment dedans, parce que j'oublie vite, mais dans mes oreilles en shuffle, c'est toujours une bonne surprise...

mardi 22 mars 2011

Les peaux de lièvres.

Et avant de dormir, une chanson d'un album de Tricot Machine que j'écoute pas mal ces temps-ci. Le clip est vraiment beau.

Tentant. (ou pas).

Avec Twitter, j'oublie un peu de relater les petites anecdotes qui ponctuent mon quotidien. C'est un peu dommage, 140 caractères ça oblige à oublier les détails.

Anecdote presque fraîche, d'hier :

Un jeune homme m'accoste dans la rue, hier soir, avant que je prenne le métro, pour me demander une cigarette. Je n'en ai pas, je remets mon casque sur les oreilles, et repars. Il me suit, je ne l'entends pas qui me parle, ma musique me rend sourde. Finalement il me rattrape, me dit que je suis très belle et qu'il me kiffe (wouhou!..). Et voilà la partie tentante (ou pas) : il me propose de me raccompagner, de fumer un joint et d'apprendre à mieux se connaître, parce qu'en plus ce soir il galère. "Non merci je vais rentrer chez moi." "Ah tu vas retrouver ton copain c'est ça ?" "Oui oui c'est ça." "Ah la la, je comprends pas qu'il ait laissé une princesse comme toi sortir toute seule..." "Ahah... Bonne soirée alors!"

Et je suis finalement partie. Pour une fois, il ne faisait pas peur, ne m'a pas tenu la jambe pendant trop longtemps, et il a même réussi à me faire rire à posteriori. Bravo!

Du neuf.

Hier était un de ces bons jours. Tu sais, celui qui te donne le sourire. Celui qui te donne la pêche. La perspective d'un nouveau travail, d'un entretien après pour peut-être encore un autre.

Des trucs bêtes, mais, prendre des rendez-vous pour faire le point avec les médecins divers et variés, se sentir responsable.

Retrouver une jolie rousse pour aller faire un tour au salon du livre, avoir plein de cadeaux avec un éditeur parce que ma sœur a travaillé pour lui, prolonger la soirée en allant chez les chinois, repartir avec des aliments aux saveurs inconnues, pleins de promesses, regarder Top Chef pour la première fois, autour d'un bon curry, avec un chat qui fait les yeux doux juste à côté.

Et puis avant ça... Du jaune ! Du jaune ! Du curcuma, de la gaude...

La joie et le bonheur de faire des petits plis, de trouver un moyen de créer les motifs par le vide... Tu te rappelles quand tu découpais des flocons dans des feuilles de papier plié ? Eh bien là c'était pareil. Des tests, pour voir comment la couleur peut apparaître quand on plie le tissu, et qu'on met des pinces dessus, ou alors des plaques de bois, triangulaires, carrées... Et finalement le jaune qui se fixe sur le tissu. La sensation d'être à Noël quand on déplie les morceaux de tissu pour voir ce qu'ils sont devenus.

Et puis la signification du tissu teint au curcuma : quand on offre un vêtement teint de cette façon à quelqu'un, c'est pour lui souhaiter une bonne santé. Du coup, je vais m'y remettre, faire un foulard pour ma grand-mère, qui en a vraiment besoin en ce moment.


Et enfin aujourd'hui, veille d'un nouveau contrat. Faire le plein des placards, du bol à fruits, cuisiner pour être sure de bien manger demain midi. Et, comme chaque veille de premier jour, être raisonnable. Impatiente et stressée un peu.

Et plein d'autres pensées... La tête toujours dans les nuages.

vendredi 4 mars 2011

Tartelettes menthe chocolat.

A chaque fois que je tente un retour sur ce blog je me dis "Oh ! Déjà trois semaines ! Déjà un mois ! déjà un mois et demi !"...

Cette fois-ci j'ai mieux... Oh ! Déjà deux mois !

Oui. Deux mois. Deux mois à faire plein de choses et puis rien. Puis re-plein de choses puis re-rien. Et des choses qui semblaient des riens, et des riens qui semblaient des choses.

Et récemment je me suis aussi dit... Oh la la. Déjà trois mois depuis mon retour. Je vois une grosse différence depuis mes premières semaines à Paris. Je me sens de nouveau chez moi. Enfin presque. La bougeotte toujours. Si je pouvais sauter dans un train ou un avion demain pour à peu près n'importe où, je le ferais.

Mais voir les amis qui m'avaient tant manqués, et aussi d'autres que j'ai rencontrés à Montréal et qui, en fait, vivent en France maintenant, et tisser de nouveaux liens, c'est vraiment agréable. Ça aide à retrouver sa place, doucement.

Et les projets, l'envie d'un investissement personnel de ma part. Quelque chose de différent des costumes. Quelque chose de "para-professionnel" ou "semi-amateur"... Ou comment inventer des mots pour l'occasion.

Ce genre de choses. Qui me fera sortir de ce détachement qui est le mien depuis trois mois. J'ai envie d'électricité, de passion un peu ! Je ne veux pas essayer de rentrer dans un moule qui n'est plus à ma taille !

Du coup je m'exprime en cuisine... Je cherche le frisson comme je peux, et s'il doit passer par les papilles, que ce soit là pour l'instant.

Ainsi, après toutes ces tergiversations, laissez-moi vous copier ici une recette que j'ai trouvée sur Marmiton, ici précisément, et vous donner mon avis dessus.




Tarte menthe chocolat :

Préparation: 30 min
Cuisson: 40 min

Ingrédients (pour 6 à 8 personnes):
- 250 g de farine
- 180 g de chocolat noir pâtissier
- 60 g de chocolat au lait
- 240 g de crème fleurette
- 175 g de beurre bien froid
- 95 g de sucre glace
- 30 g d'amandes en poudre
- 1 oeuf
- 10 feuilles de menthe
- sel

Préparation:
La pâte se prépare la veille.
- Mélanger la farine, 150 g de beurre froid, une pincée de sel, le sucre glace et les amandes, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de morceaux de beurre apparents. Ajouter l'oeuf battu. Former un disque et laisser reposer au moins 12 h au réfrigérateur.
- Étaler la pâte (il ne faut pas qu'elle soit trop fine). A l'aide du rouleau à pâtisserie, la positionner dans le moule à tarte (28 cm de diamètre). La piquer à l'aide d'une fourchette. La remettre au frais pendant 2 h.
- Puis la cuire à 140°, thermostat 4-5, pendant 40 min environ, suivant votre four.

Préparer la ganache:
- dans une casserole, faire chauffer la crème à feu doux avec les feuilles de menthe coupées en morceaux, pendant 5 min.
- Couper le chocolat en morceaux et le mettre dans un saladier avec le beurre restant. Passer la crème au chinois et la verser encore chaude sur le chocolat et le beurre. Mélanger doucement jusqu'à ce que la préparation soit bien lisse.
- Mettre la préparation dans la tarte et laisser 1 h au réfrigérateur.

Sortir la tarte 1/2 heure avant de servir. Dégustez...



Verdict : délicieuse telle que ! Mais. On ne fait pas une tarte menthe chocolat pour que ça ne goûte pas trop la menthe. Alors ma suggestion pour la prochaine fois (pour moi) c'est de mettre plus de menthe fraîche dans la crème. Et quelques gouttes d'huile essentielle de menthe, sur les conseils de Victoria. Comme ça le frisson de l'after eight sera plus présent. Là c'est plus un effleurement. C'est déjà bien ceci dit. C'est agréable les effleurements...