jeudi 16 juin 2011

Opéra

Il y a ces heures où l'on devrait absolument travailler. Tellement qu'au bout du compte on ne fait rien.

Je suis dans ces heures-là. Je préfère vous raconter un bout de ma soirée à l'opéra, ensuite je m'y mettrai (oui oui oui..).

Mardi soir, je suis allée pour la seconde fois de ma vie à l'opéra. Jusqu'à il y a quelques semaines, j'étais même incapable de me rappeler quel opéra j'avais vu. Et en commençant à travailler à l'opéra Bastille, sans même à avoir à chercher dans les archives, j'ai retrouvé : c'était Cardillac (ne me demandez pas de qui, ce n'était pas écrit sur les boîtes des patrons des costumes).

Alors forcément, quand on m'a proposé d'aller voir Cosi fan tutte à Garnier, j'ai dit oui ! Et j'ai bien fait. Ne connaissant pas grand-chose à l'opéra, Mozart était une bonne façon de prendre contact. J'ai trouvé ça assez drôle en fait. Déjà parce que ça l'était, et puis aussi parce que c'était gentiment désuet cette mise en scène, ces costumes et ces décors. Certes c'était une reprise d'une création d'il y a environ 15 ans, du coup certaines choses s'expliquent. Mais l'ambiance avait ce coté un peu carton-pâte, légèrement moqueur, du théatre du début du siècle. Les costumes des femmes étaient un peu trop satinés, et les faux cheveux des hommes avaient l'air un peu trop faux (avec leur moustache qui se décollait un peu à la fin). Mais ce n'était pas gênant. Ca allait dans le sens de l'histoire, des manoeuvres, des déguisements d'albanais. Le côté "il faut en faire un peu trop pour être crédible".

Et du coup on se laisse porter. Même si le message m'a quand même bien agacée : "parce qu'elles le font toutes" (si je me rappelle bien des sur-titres). En gros, toutes les femmes sont légères et sont amenées un jour ou l'autre à tromper celui qu'elles aiment, parce qu'elles sont faibles et changeantes. Mais quand même les hommes sont des gros vilains de leur tendre des pièges! Mouais. Un peu facile. C'est sûr c'est une époque différente de la nôtre (qui est bien loin d'être parfaite côté place de la femme) mais c'est triste de voir qu'à chaque fois qu'on ressort une pièce du XVII, XVIII et XIX siècle, l'image de la femme est malmenée. Il est rare de voir des pièces où la femme tire vraiment son épingle du jeu.

Ceci dit dans cet opéra je trouve Despina très contemporaine pour le coup.

Enfin, cela ne m'a pas empêché de passer un bon moment, et surtout d'admirer le décor autour de moi, la salle de Garnier est magnifique. Et au deuxième rang je n'avais vraiment pas à me plaindre de la vue!