Deux semaines. Deux semaines et un jour en fait. Des éclats de voix, des coups de ciseaux, des aiguilles plantées dans les doigts. Du sang. Un peu.
La corne qui se fait. Les sensations qui se perdent sur le pouce et l'index droits. La première veste qui a été montée. Le premier pantalon également. Et on passe à la suite. La deuxième veste. Les gestes qui se répètent. Mais certains qui ne devaient pas.
Les erreurs. Les retours en arrière. Les "on défait et on recommence". Encore et encore. L'exaspération. Le dégoût des ongles très longs. Certains souvenirs remontés à la surface. Et en faire abstraction.
Apprendre. Travailler. Donner du rond et de l'embus. Travailler au fer. Etre un tailleur. Parmi d'autres. Mais à part. Dans sa petite pièce. Avec une autre. Une pièce rapportée elle aussi. Qui comprend le retour au tailleur et ses difficultés. Qui n'était pas là aujourd'hui.
Seule dans son coin, on travaille bien en fait. La musique sur les oreilles, une aiguille à la main, un dé sur le majeur, il suffit de peu de choses parfois pour se sentir à sa place.
3 commentaires:
Se sentir à sa place ^___^
ça fait vraiment plaisir de lire ça.
Milk > hé oui ^^
Thomas > comme Thomas de la ML? En tout cas merci ^^
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