Chez moi, à Paris, c'est Noël depuis le premier novembre. Oui j'étais outrée "mais comment ils osent faire ça, c'est à peine halloween" toussa toussa, même si je ne cautionne en aucune façon la fête d'halloween, mais bref, c'était trop tôt.
Et puis, comme chaque année depuis 3 ans, je m'habitue. Et même. Je me laisse porter par ces lumières, et cette rêverie. Et je pense à Noël.
En lisant le post de Sabine, je me suis demandé pourquoi moi j'aimais autant Noël, quand d'autres voient cette fête arriver avec une angoisse grandissante, une nostalgie ou tristesse voilée,un agacement certain, ou même une bête indifférence.
Moi j'ai de nouveau cinq ans à l'approche de Noël. Et j'aime cette régression, parce que ça me fait penser, dans le désordre, à tout ça :
- quand quelqu'un de la famille secouait des grelots de l'autre coté de ma fenêtre pour me faire croire que le père Noël arrivait (il fallait quand même monter à l'échelle pour ça, vu que j'étais au premier étage, sous le toit)
- quand je racontais des histoires de Noël aux petits pour les faire patienter
- mon père faisant des tests culinaires sur ses cobayes (pas tout le monde parce qu'on a plein de gens très très difficiles dans la famille)
- ma grand-mère maternelle racontant des bêtises (beaucoup) parce qu'elle a bu trop de champagne
- mes cousines et moi se moquant d'elle
- ma grand-mère paternelle nous donnant les bredles
- un Noël en Alsace, où je suis allée à la messe de minuit avec mon père, et à la sortie de laquelle on nous a donné des oranges et du chocolat
- toujours en Alsace, ma grand-mère attendant le 24 au soir pour nous montrer le sapin, parce que ça a toujours été comme ça
- à 8 ou 9 ans, un des fous rires les plus mémorables avec ma cousine, et en buvant du coca
- ma tante manquant de faire une crise d'hystérie quand elle montrait le père Noël (toujours le même au fil des ans) à ma cousine "Regarde ma chériiiiie, c'est le père Noëëëëëël"
- un repas, en famille, tous ensemble, tout bêtement
- ma grand-mère maternelle parlant à mon beau-cousin (et surtout, notez le fait qu'elle s'adresse directement à lui) "Et Huoy, il est allergique aux crevettes?"
- rire de ça
- et me dire, encore et toujours, que j'ai une chance incroyable d'avoir la famille que j'ai, et les aimer tous, sans condition, aimer ce clan, aimer les défauts des gens, et aimer en rire, aimer ces commérages qui passent on ne sait trop par où et qui finissent par revenir à l'envoyeur qui ne les avaient jamais envoyés...
Peut-être que c'est pour tout ça que j'aime Noël. Je pourrais trouver encore des dizaines d'anecdotes, et je n'en vois pas une seule qui ferait pencher la balance de l'autre côté. A part peut-être le fait de mettre la table. Parce que ça, c'est assez chiant en fait.
Et j'aimerais vraiment pouvoir partager ça avec mes amis qui n'ont pas ma chance. Pour qu'ils aiment un peu Noël eux aussi.
3 commentaires:
ils font rêver tes noël...
Ca à l'air raiment tople noel en Alsace ^^ Moi aussi je veux de bredles.
Marionnette > Je sais... je suis une privilégiée ^^
Milk > Les bredles arrivent toujours à qui sait attendre...
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