vendredi 1 juin 2012

Intermède musical

Avant de reprendre le tag des onze choses chez Machenka, parce que j'ai envie de raconter des trucs, une petite pause musicale avec un artiste italien que je ne connaissais pas jusqu'il y a une semaine : Vinicio Capossela. Le monsieur est plutôt connu en Italie et a réalisé son dernier album entièrement autour de la mer, des marins, et des mythes qui vont avec.

Dans cet album, Marinai, Profeti e Balene, il y a cette chanson, Pryntyl, qui donne envie d'être en vacances, au bord de la mer, à danser avec des amis, ou boire des coups, ou boire des coups en dansant.



Bonne journée à vous, en espérant qu'elle soit ensoleillée et pleine de sourires!

mercredi 16 mai 2012

Tapioca Pudding

Hier, je me suis fait arracher une dent de sagesse. Rien de bien dramatique, mais pas très agréable non plus. Le genre de truc qui te casse gentiment pendant deux jours. Et qui te contraint à manger mou.

Du coup, j'ai appelé ma tante au secours pour lui demander sa recette de Tapioca Pudding (en anglais dans le texte). Je vous laisse cliquer sur le lien si vous la voulez en V.O. , moi je vous la mets en français ici. Et en grammes, ça peut aider. Ah et je vous préviens, pas d'inattention pour cette recette, en gros, il faut remuer tout le temps.


Ingrédients :
(Pour 6 personnes)

710 ml de lait entier (du 1/2 écrémé fait aussi l'affaire)
80 g de tapioca (ne pas prendre de l'instantané mais bien celui qui ressemble à des petites billes)
100 g de sucre (vous pouvez prendre moins et sucrer après)
2 g de sel (l'équivalent de 2 grosses pincées, plus une pour les blancs)
2 oeufs (séparer les blancs des jaunes)
1/2 cuillère à café d'extrait de vanille (ou remplacer par une dose équivalente de cannelle)


Instructions :

Mettre dans une casserole : le lait, le tapioca et le sel. Porter à ébullition en remuant constamment. Baisser la température et laisser cuire pendant 5 min, en remuant régulièrement et en ajoutant le sucre progressivement.

En parallèle, séparer les blancs des jaunes d'oeuf dans 2 bols. Battre les blancs en neige avec une pincée de sel et réserver. Battre les jaunes et ajouter progressivement du mélange lait/tapioca déjà chaud pour les mettre à la même température (l'idée est d'empêcher les jaunes de cuire quand on les incorpore au mélange). Une fois que c'est fait, ajouter ce mélange à la préparation dans la casserole.

Refaire chauffer pratiquement jusqu'à ébullition en remuant constamment, puis baisser la température en continuant de remuer pendant plusieurs minutes jusqu'à atteindre la bonne consistance du pudding (pour moi le repère c'est quand ça a à peu près la texture d'une bonne béchamel).

Couper le feu et ajouter progressivement, et avec délicatesse, les blancs montés en neige, et la vanille (ou la cannelle). Laisser refroidir 15 min et servir dans des ramequins, de jolies tasses, ou ce qui vous fait plaisir !

Vous pouvez le déguster chaud ou froid, c'est doux, c'est bon.


Et merci à ma tante Noelle pour les tuyaux!

lundi 30 avril 2012

Marché

Il n'y a pas si longtemps, j'ai fait une série de photos sur le thème du marché.

J'avais envie de les partager ici.










Je les ai prises lors de mon séjour en mars dernier à Montréal. C'était un chouette exercice qui m'a permis de parler un peu plus avec les gens. Et le marché Jean Talon est vraiment un de mes préférés au monde (c'est le cas de le dire!) Avec ses couleurs, son sirop d'érable, son accent... J'espère que j'aurai l'occasion d'y retourner souvent...

jeudi 12 janvier 2012

Un week end à Venise

Il y a déjà trois mois. Trois mois déjà ! 

Quelques jours à Venise en famille, pour fêter l'anniversaire de ma mère. 

Je voulais écrire quelques légendes au départ, et puis, à quoi bon, les photos parlent d'elles-mêmes non?







































Et la bonne année...



Bonjour, bonsoir, bienvenue.

Ne m'en veuillez pas si j'ai été pas mal absente ici (c'est récurrent) c'est que j'étais... A Venise, à Porto, à ... Dole. Forcément après les deux premiers ça fait moins exotique. Et pourtant, des trois ça aura été la destination la plus chamboulante, la plus déterminante, et la plus passionnante... Parce que là bas, j'ai touché du doigt ce que je sais, aime et veux faire : j'ai créé les costumes d'un spectacle.

Avec du recul, ça ressemble un peu à du patchwork, faire du neuf avec du vieux, accorder les couleurs, les styles, répondre aux impératifs du spectacle et du cirque.

Et regarder la magie opérer, spectacle après spectacle.

Cette année qui commence, j'aimerais qu'elle soit remplie, pour vous comme pour moi, de ce patchwork qui existe aussi dans la vie : mêler les nouvelles rencontres aux anciennes, ces bricolages de-ci de-là qui font que tout tiennent ensemble, et encore un peu, et qui rendent parfois ce qui existe plus solide qu'avant. Et puis aller chercher des morceaux plus loin, pour mélanger ce qui est différent, et qui s'accorde bien, au gré des voyages, plus ou moins lointains... Enfin, une année douce et moelleuse, comme ces couvertures que l'on tire sur nous quand il fait froid, car on va avoir besoin de chaleur et de douceur en 2012.

Voilà, je vous souhaite une année pleine de couture et de création, et sans ça, qu'elle soit belle, tout simplement.

dimanche 2 octobre 2011

Faust

Image tirée du JDD

Quand on a travaillé pendant des mois sur un projet, on est content de le voir quand il sort enfin des coulisses. Même si, certes, je n'ai pas réellement travaillé des mois dessus, mais depuis que je travaille à l'opéra Bastille (soit depuis mai) des gens travaillent dessus en continu, moi je suis seulement venue sur la fin. Et vous voyez l'homme en bas à droite de l'image : c'est Méphistophélès. Eh bien j'ai participé à la réalisation de son costume en cuir ! Oui messieurs dames, le costume en cuir que porte Paul Gay tout au long de cet opéra a été réalisé par mes blanches mains et celles d'une amie. Et je peux vous dire qu'à la générale je n'étais pas peu fière parce que : d'abord, on voit Méphistophélès quasiment d'un bout à l'autre du spectacle, mais aussi, et surtout, parce que Paul Gay est grand, Paul gay est beau. Et, même si ça ne fait pas si longtemps que ça que je travaille à l'opéra, eh bien ce n'est pas monnaie courante. (D'ailleurs Alagna fait un peu nabot à côté quand même, mais ça ne l'empêche pas de faire un bon Faust)

Et le spectacle dans tout ça me direz-vous ? A voir ! C'est rythmé, virevoltant, ça emporte... C'est peut être parfois un peu le fouillis ou le trop, mais dans cette mise en scène monumentale, ça ne gêne pas. Seul bémol sur la fin : le coté un peu bâclé et grand-guignol du dernier acte. Ou plutôt de la toute fin du dernier acte. Une Marguerite et un Valentin qui en font trop, et trop vite. Mais bon, en même temps, c'était une générale, et pas encore complètement calé....

Au niveau des personnages, ma préférence allait à Méphistophélès. Certes vous l'aurez compris, je ne suis pas très objective, mais il y avait une telle évidence dans le coté manipulateur de ce personnage, et malgré tout, cette ambiguïté qui rend les "méchants" séduisants. La mise en scène a vraiment pris le parti de lui donner une grande place (quoique peut-être est elle tout aussi grande dans le livret, pour ça j'en appelle aux connaisseurs). Faust et Marguerite quand à eux étaient également bien interprétés. Les rôles méritaient encore quelques ajustements, mais, comme dit tout à l'heure, c'était la générale, et je ne peux pas trop juger de la qualité finale, je m'attache ici plus à des détails. Mais quand le jeu vient entacher le chant à cause d'un mauvais enfilage de manche, c'est dommage ! En tout cas j'étais contente : j'ai enfin pu associer L'air des bijoux à un opéra !

Quoiqu'il en soit : Satan conduit le bal !

samedi 1 octobre 2011

La soupe orange

Pas de photos pour la soupe orange... Mais si vous visualisez bien... Elle est orange. C'est la soupe parfaite pour Halloween et aussi pour tous ceux qui veulent un peu de changement dans leur soupe à la citrouille : plutôt que la faire avec des patates, on la fait avec des carottes !

Il vous faut donc :

- Des carottes (mettons 3)
- Un bout de potiron, potimarron, un morceau de courge musquée (un de ceux qui sont emballés dans les supermachés)
- De l'ail (pour les quantités du dessus je dirais : deux grosses gousses ou 3 petites)
- Un petit morceau de gingembre
- Deux bouillons cube de maggi (ou ce que vous voulez : bouillon de volaille, dégraissé, pas dégraissé...)
- Un peu de lait pour la cuisson

Eh bien... C'est une soupe, vous faites cuire tous les légumes et l'ail et le gingembre (rapé) épluchés ensemble... Avec un peu de lait mélangé à l'eau de cuisson. Quand c'est cuit (environ 12/13 min à la cocotte minute, donc si c'est à la casserole, vous utilisez un couteau pour savoir quand les carottes sont cuites) vous écrasez bien tout ça !

Et voilà, il ne reste plus qu'à déguster. Des petits croutons à l'ail maison se marient très bien avec.

mercredi 21 septembre 2011

Quand tu ne la revois plus à l'entrée de la maison

Sans vouloir tomber dans le gnan-gnan ou le pathétique, un petit mot pour la douce fofolle qui a quitté la maison la semaine dernière.

Guetter derrière la porte les soirs de repas, couiner et vouloir absolument sortir quand on vide le camion. Me sauter dessus quand je rentre d'un grand voyage ou d'une balade de quelques heures. Poser ta tête sur mes genoux. Me pousser jusqu'à ce que je tombe parce que tu me fonces dessus. Me baver dessus. Me snober parce que de toute façon tu as toujours préféré papa. Mais m'aimer quand même.


Saute bien dans les flaques là haut ma jolie Dolly

Un... deux... trois !

Des fois ça fait tellement longtemps que tu ne sais plus. Tu as envie de reprendre, mais tu n'es pas sûre. Peut-être plus rien à dire.

Peut-être que si, finalement. Ou au moins des petites choses, des moments.

Un week end à la campagne, au "champ" qui m'a tellement permis de lâcher prise.








De nouveaux amis, des jeux, du camping, une roue de la bonne fortune, du soleil, un peu de pluie, un croquet à deux heures du matin, des sourires et l'impression de se sentir un peu moins seule pour un instant, de la barbe à papa, une pêche à la ligne, de la gadoue plein les chaussures, une grosse fatigue mais le sourire aux lèvres.

jeudi 16 juin 2011

Opéra

Il y a ces heures où l'on devrait absolument travailler. Tellement qu'au bout du compte on ne fait rien.

Je suis dans ces heures-là. Je préfère vous raconter un bout de ma soirée à l'opéra, ensuite je m'y mettrai (oui oui oui..).

Mardi soir, je suis allée pour la seconde fois de ma vie à l'opéra. Jusqu'à il y a quelques semaines, j'étais même incapable de me rappeler quel opéra j'avais vu. Et en commençant à travailler à l'opéra Bastille, sans même à avoir à chercher dans les archives, j'ai retrouvé : c'était Cardillac (ne me demandez pas de qui, ce n'était pas écrit sur les boîtes des patrons des costumes).

Alors forcément, quand on m'a proposé d'aller voir Cosi fan tutte à Garnier, j'ai dit oui ! Et j'ai bien fait. Ne connaissant pas grand-chose à l'opéra, Mozart était une bonne façon de prendre contact. J'ai trouvé ça assez drôle en fait. Déjà parce que ça l'était, et puis aussi parce que c'était gentiment désuet cette mise en scène, ces costumes et ces décors. Certes c'était une reprise d'une création d'il y a environ 15 ans, du coup certaines choses s'expliquent. Mais l'ambiance avait ce coté un peu carton-pâte, légèrement moqueur, du théatre du début du siècle. Les costumes des femmes étaient un peu trop satinés, et les faux cheveux des hommes avaient l'air un peu trop faux (avec leur moustache qui se décollait un peu à la fin). Mais ce n'était pas gênant. Ca allait dans le sens de l'histoire, des manoeuvres, des déguisements d'albanais. Le côté "il faut en faire un peu trop pour être crédible".

Et du coup on se laisse porter. Même si le message m'a quand même bien agacée : "parce qu'elles le font toutes" (si je me rappelle bien des sur-titres). En gros, toutes les femmes sont légères et sont amenées un jour ou l'autre à tromper celui qu'elles aiment, parce qu'elles sont faibles et changeantes. Mais quand même les hommes sont des gros vilains de leur tendre des pièges! Mouais. Un peu facile. C'est sûr c'est une époque différente de la nôtre (qui est bien loin d'être parfaite côté place de la femme) mais c'est triste de voir qu'à chaque fois qu'on ressort une pièce du XVII, XVIII et XIX siècle, l'image de la femme est malmenée. Il est rare de voir des pièces où la femme tire vraiment son épingle du jeu.

Ceci dit dans cet opéra je trouve Despina très contemporaine pour le coup.

Enfin, cela ne m'a pas empêché de passer un bon moment, et surtout d'admirer le décor autour de moi, la salle de Garnier est magnifique. Et au deuxième rang je n'avais vraiment pas à me plaindre de la vue!