jeudi 31 janvier 2008

Chanson du soir, bonsoir

Pour vous accompagner vers le sommeil... Il est tard et je tombe, mais la musique de Eels est là!

free music


Si vous avez vu le deuxième Shrek, vous reconnaîtrez... Et demain, si tout va bien, je vous parle de Gone baby gone. Eh non, je n'ai pas fini de vous embêter avec mes chroniques cinéma!

mardi 29 janvier 2008

Quand on fait les soldes

Ça manquait un peu de futilité par ici ces temps-ci... Bla bla bla je vais au cinéma, bla bla je suis une intello moi, bla bla bla... Mais bon, je suis une fille avant tout, et une fille ça fait les soldes non?

Enfin, à toute petite échelle parce que budget restreint. Mais on ne peut pas tout empêcher, et je suis très contente de mes 3 trouvailles de cet hiver:

D'abord un sac noir de copieuse de copine. Il est en cuir, il est beau, il est doux, je l'adore et en plus c'était pas une ruine! Attention je vais sortir la fausse excuse qui déculpabilise : "oui mais j'en avais besoin, mon autre sac me lâchait, et c'était de la camelote..." Pfff. Qu'est-ce qu'il faut pas dire des fois !

Ensuite un Petit Bateau sur lequel j'avais craqué depuis août. Et quand j'ai enfin voulu l'acheter, il avait disparu des rayons. Heureusement, il est réapparu pour moi aux soldes.

Et enfin...Un collier... mouche. Enfin, une amie un peu plus poète m'a dit que c'était une cigale. C'est plus joli une cigale non? Et puis de toute façon ce qui compte c'est que je l'aime bien, ça brille, et encore une fois, c'était pas cher.

Voilà mon butin, j'ai quand même réussi à être raisonnable, il va falloir le rester!

lundi 28 janvier 2008

Chanson du soir, bonsoir

Je n'y suis pas encore, mais un jour, ça me concernera...

free music


Il a toujours ce côté touchant, et mélancolique, mais en moins anguleux qu'avant...

dimanche 27 janvier 2008

Quand on va voir La Vie des autres

Ces derniers temps je ne parle que des films que j'ai vus par ici parce que je passe ma vie au cinéma, ce qui est loin de me déplaire, je souhaiterais même y passer encore plus de temps étant donné le nombre de films à voir sur ma liste de "films à voir".

Dans ceux que j'avais loupés l'an dernier, il y avait La Vie des autres, de Florian Henckel von Donnersmarck. C'était le genre de film que je voulais voir, en ne sachant que très vaguement ce dont il parlait, parce qu'on m'avait dit qu'il était bien. Et puis, la liste "films à voir" étant ce qu'elle est, d'autres avaient toujours la priorité. Jusqu'à ce qu'il ne passe plus. Tant pis.

Et comme chaque année est revenu le festival télérama, qui va me permettre de voir, en plus de Persépolis et La Vie des autres, Les Chansons d'amour, de Christophe Honoré.


La Vie des autres, c'est d'abord un regard. Celui d'Ulrich Mühe, qui joue Hauptmann Gerd Wiesler, un agent de la Stasi, la sécurité intérieure, au début des années 80 en Allemagne. Ses yeux sont transparents et pleins d'une confiance aveugle en son Parti. Il est réglé comme une machine, et efficace comme tel. Seulement, il suffit parfois d'un grain de sable pour enrayer la machine. En mettant un auteur à succès sur écoute, il ne se doute pas que son approche de la vie va s'en trouver considérablement modifiée.

La Vie des autres, c'est ce regard qui change, le sien, le nôtre. Que ferait-on si on se retrouvait à sa place? En soulevant cette question, le réalisateur soulève aussi toutes celles qui ont découlées du soutien des idéologies, le nazisme en faisant partie. Comment vivre en sachant que ce que l'on fait est injuste, et risque de détruire des vies ? Comment défendre des idéaux quand on est dans les rouages d'une machine infernale déjà en marche ? Comment ne pas se poser de questions dans de telles conditions ? Agir. Agir comme on le demande, comme une machine. Une machine efficace ne pense pas. Et Wiesler en est une au début. Mais parfois la grâce survient quand on ne l'attend plus.

A côté de Wiesler qui passe sa vie à écouter et noter, on voit aussi deux personnes qui vivent : l'écrivain Georg Dreyman et sa compagne Christia-Maria Sieland. Le paradoxe est complet, on sait pourtant qu'un seul mot, un seul geste du premier peut jouer sur la vie des seconds.

Un film qu'on voit sous tension permanente, bluffé par le jeu des acteurs, la justesse du point de vue du réalisateur, la prise de risque de faire un film sur le sujet, et secoué (encore) par l'implication personnelle que l'on prend dedans.

Ulrich Mühe est décédé en juillet 2007 à l'âge de 54 ans, des suites d'un cancer. Savoir cela après avoir vu le film m'a touchée encore plus, sachant qu'il finissait sa carrière sur un rôle aussi difficile et remarquable.

vendredi 25 janvier 2008

Quand on va voir No Country for old men

Les Frères Coen. Leurs Big Lebowski, O brother, Blood Simple, Ladykillers... Avec une grande préférence pour l'odyssée d'O brother et le Duc du Big Lebowski.

Et maintenant No Country for old men. Toujours cette agréable surprise de la découverte, d'un nouvel univers à explorer. Car les Coen sont touche-à-tout. Une fois la fable, une fois le grand n'importe quoi, une fois le crime organisé, ou désorganisé, une fois le film en noir et blanc, The Barber, que je n'ai pas vu... Et là, l'adaptation.


Une poursuite sanglante à travers les déserts américains, ces paysages infinis qu'on ne connaît pas dans notre bonne vieille France. Un homme assez jeune et un peu inconscient ramasse une mallette d'argent près d'un cadavre. S'il avait su à qui elle revenait, il se serait abstenu. Ce sont donc trois hommes dans la tourmente que l'on suit : le premier qui a volé la mallette, Llewelyn Moss, le second qui veut récupérer sa mallette, Anton Chigurh, et enfin le Sheriff Ed Tom Bell, qui essaie de sauver le premier du second.

L'histoire finalement est assez simple. Et efficace. Sans chichis et sans détours, elle ne s'encombre pas de détails. Il faut avancer. Chacun essayer de toucher à son but. Et essayer d'éviter les dommages collatéraux. Ce qui est une chose difficile quand un des trois personnages principaux est un tueur complètement cinglé et à la fois très rationnel. Il part sur des jugements et des valeurs simples, mais complètement faussés. Javier Bardem, qui incarne ce psychopathe, est tout simplement époustouflant. Il coupe le souffle continuellement dans ce film, et le fantôme de son personnage plane sur chaque mouvement des autres. Et ce qui est fort agréable, c'est que chacun tire son épingle du jeu : Josh Brolin, jeune téméraire sans tête qui s'entête à vouloir être indestructible et insaisissable, Tommy Lee Jones, vieux routard désabusé, qui laisse s'écrouler les derniers restes de son idéalisme de shérif en voyant ce que certains hommes sont capables de faire.

Mais malgré tout, le seul qui reste en tête, encore et toujours après le film, c'est Javier Bardem, avec sa coupe au bol, son regard fou, ses manies, les questions qu'il pose et la peur qu'il inspire. Ces fameuses sueurs froides.

C'est lui toute la pression et le stress du film, ça couplé avec une drôle d'impression... Quelque chose manque, mais quoi? La musique. Dans ce film il n'y a pas de musique. Je n'avais pas remarqué tout de suite, mais le malaise qui suivait était comme une évidence : mes oreilles entendaient simplement le souffle du vent, le bruit des balles tirées... Mais pas de musique. Le cinéma nous a habitués à ce fond sonore qui nous dirige et nous influence. Là rien. Et ça ne fait qu'accentuer le malaise. Moi qui ai la manie de boucher mes oreilles dans les moments qui font peur, ça ne servait à rien cette fois. Enfin, comme ça il n'y aura pas de BO à acheter...

Une chose est sûre, je continuerai à aller voir les films des frères Coen, d'ailleurs, il faut que je me rattrape, je n'ai toujours pas vu Fargo.

Quand on va voir Persépolis

Pour moi, Persépolis, à l'origine, c'était ça :

Une bande dessinée incroyable, avec un style personnel tellement développé qu'on se prend au jeu, qu'on est aussi sous les bombes, le voile, en pleine révolution, puberté, et j'en passe. La lecture déjà m'avait bouleversée. Et pourtant je n'avais pas lu tous les tomes. Il me manquait le dernier. Mais ça avait suffi pour me convaincre.

Alors, quand le film est sorti, bien sûr j'ai eu envie d'aller le voir, bien sûr j'ai eu de très bons échos, mais tous ceux qui m'en parlaient n'avaient, en majorité, pas lu la bande dessinée. Alors j'étais, non pas sceptique, mais méfiante. Vous savez, comme quand un livre que vous avez adoré est adapté. Là évidemment c'était différent, puisque c'était justement Marjane Satrapi qui tenait les rennes du film. Mais. Il y avait toujours un mais pour m'empêcher de le voir.

-"Pas toute seule"
-"Suis trop occupée"
-"Risque d'être déçue"
-"Ah mais c'est la voix de Catherine Deneuve, elle est pas un peu hautaine?"
- etc.

Mais j'avais quand même vraiment envie de le voir. Le paradoxe féminin me direz-vous... Tttt. Du coup je l'ai loupé, moi et mes excuses bidons nous avons été bien punies...

Heureusement, le festival télérama est passé par là, et j'ai pu aller voir le film mercredi soir. Je n'avais juste pas prévu que, avec ma carte UGC, je ne pouvais pas prendre ma place. J'ai du payer pour aller le voir. Bon ok, 3 €, mais si je mettais bout à bout tous les films que je voulais aller voir, autant payer un deuxième abonnement... Bref, je me suis résignée, je n'allais quand même pas m'arrêter à ça pour un film que tout le monde me disait génial, et j'y suis allée.

Et là, j'ai vu ça :

De la COULEUR ! Dans Persépolis ! En fait, ça ne m'a pas déplu, au contraire, je n'ai pas été déçue par l'adaptation, au contraire, le livre et le film peuvent vraiment être pris à part entière, même s'ils font partie d'un même tout. Tout m'a plu, l'atmosphère, l'humour (déjà très présent dans la bande dessinée), les voix, le déroulement de l'histoire, les montages, la façon dont les décors se fondent dans les gris noirs... Parce que la couleur n'est pas vraiment présente en fait, elle est plus un indice temporel. Et les gris sont tellement beaux et sensibles.

Ce côté un peu passé mais complètement actuel m'a plu également. J'ai été conquise, touchée, j'ai même presque pleuré. Et je suis sortie avec cette reprise de "Eye of the tiger" dans la tête. Elle est toujours là.

Demain je vous parle de No Country for old men, des Frères Coen, que j'ai vu ce soir...

Chanson du soir, bonsoir

Bientôt, je vais aller au concert de Eels. J'ai hâte hâte hâte. Parce que j'ai toujours aimé. Et en ce moment c'est celle-ci :

free music


Je pourrais presque jouer la partie de flûte traversière... Si je m'y remettais.

jeudi 24 janvier 2008

Quand on est allée à un chouette concert et qu'on est ballonophophe

Mardi soir, Orouni et MiLK and Fruit Juice ont joué au Motel. J'en parle après la bataille, forcément... Ben en tout cas c'était chouette. L'ambiance et les concerts et le DJ-Set de l'Homme Mystère étaient vraiment super. Très constructif tout ça.

Sauf qu'il y avait des gens méchants qui ont trouvé que c'était rigolo de gonfler des ballons pendant le concert et de les lancer dans le public, dont ils faisaient partie, et moi aussi, hélas. Parce qu'un ballon, ça a beau être léger, poétique, tout ça tout ça, c'est gonflé d'air... Et quand on ne le surveille pas, ça explose ! Oui Messieurs-Dames, n'ayons pas peur des mots, un ballon n'éclate pas, il EXPLOSE !

Si avec ça vous n'avez pas compris que je suis ballonophobe, je ne sais pas ce qu'il vous faut. D'ailleurs si quelqu'un a le mot exact de cette phobie, je suis preneuse. Non, mais sérieusement, j'avais les mains moites, le coeur qui palpitait, et cette angoisse grandissante qu'un éclate à quelques centimètres de moi. Une horreur. Bon j'ai su me raisonner vu que j'ai passé une bonne soirée.

Mais s'il vous plaît, la prochaine fois, évitez les ballons!

mercredi 16 janvier 2008

Quand on va à Lille

Un vent de tempête et d'hiver. La pluie.

Voilà ce qui nous attendait hier matin à Lille quand nous sommes arrivées. Ce cher froid de début janvier, mêlé à la pluie habituelle lilloise. Mais c'était tellement bon de retrouver mes repères, les lieux où je suis passée, où j'ai traîné avec Marionnette... "Regardez, j'ai révisé pour le BTS sur ces pelouses !" Et évidemment je ne me suis pas gênée pour les abreuver des ces anecdotes absolument indispensables: "ici une fois il y avait plein de filles très jeunes qui criaient, on se demandait pourquoi, et en fait il y avait Kyo qui jouait à la Fnac", "ici on a fait une quête de plusieurs mois pour avoir le muffin à la cannelle, parce qu'ils le faisaient toujours les jours où on ne venait pas", "ici je me suis fait couper les cheveux et le gars a utilisé la tondeuse sur la nuque et j'ai eu trop peur"...

Mais j'ai retrouvé Lille. Ma Lille étudiante, toujours aussi pleine d'étudiants d'ailleurs. Mon quartier, ma lainière, parce que oui, la lainière de Wazemmes c'était MA lainière, parce que j'habitais à Wazemmes, le marché, le quartier... J'ai retrouvé mon chez moi de deux ans et ça m'a manqué. J'étais avec des amies donc pas le temps d'être nostalgique, mais après un jour je le suis un peu. Lille c'était un peu mon insouciance et mes années légères d'étudiante... Mes années de sorties dans les bars lillois, avec les pochtrons qui vont avec. En fait, en me baladant à Lille, je me promenais dans un chouette bout de mon passé.

Certes nous nous sommes battues contre les éléments, qui étaient très vivaces, notamment le vent. Ce moment où nous sommes passées près de la cathédrale sans presque pouvoir avancer restera gravé chez moi je crois. Ah et en fait je peux dire là même chose de près de l'opéra, et sur la Grand' Place. Ce fichu vent, qui nous a frigorifiées. Mais quelle chouette journée quand même!

Et surtout, on a bien mangé... Je ne pourrai jamais plus oublier cette mousse de spéculoos qui va hanter mes papilles à la hauteur de la glace au spéculoos.

Et sur le train du retour, alors que le train était arrêté depuis plus de 45 minutes pas très loin de Lille, ce bout de conversation :
- Mais du coup, quand est-ce qu'on arrive à Paris ?
- Ben pas tout de suite d'abord on s'arrête à Arras.
- Oui ça je sais, mais quand est-ce qu'on arrive à Paris ?
- Ben après Arras.

Merci monsieur le contrôleur pour ce mini fou-rire qui nous a pris après ce magnifique échange. La SNCF peut être fière de ses employés.

Les filles, on remet ça quand il fera beau et pas un mardi?

mardi 15 janvier 2008

Quand on va voir Into the Wild

Secouée. Et pour une fois sans voix. Peu de films me laissent comme ça, presque faible, après leur projection. Mais là. Une absence totale d'envie de parler. Juste se laisser porter par les réflexions nées tout au long de la séance.


Into the Wild, le dernier film de Sean Penn, est de ceux qui ne peuvent laisser indifférent. Ceux qui vont résonner à l'intérieur de vous-même, et vous toucher au plus profond, parce qu'ils représentent le cheminement, poussé à l'extrême, que vous avez envie d'effectuer.

Bien sûr, c'est comme ça que ça m'a touchée, mais on peut aussi le voir de plus loin. Mais ce film ne peut que vous impliquer, d'une façon ou d'une autre. Ce sera par ces plans magnifiques d'une nature brute, d'une ville sauvage, par le jeu intense et à la fois épuré des acteurs, avec forcément un plus pour Emile Hirsh, qui incarne Christopher McCandless, le héros de cette fresque. Fresque ? Ou épopée ? Ces deux mots expriment le voyage, mais taisent tout le questionnement intérieur qui découle du voyage.

Or ce film représente surtout cela, la quête d'un idéal par la fuite, la disparition. Mais le déroulement des évènements, les rencontres faites tout au long du chemin, et la réflexion sur lui-même du "héros", un héros vagabond, un "clodo", un "Supertramp", vont l'amener à revoir son jugement. Cependant ce genre de prise de conscience ne peut se faire sans heurt, sans dommage.

J'aurais voulu en dire plus, de ce rapport entre cette nature sauvage, ce fameux "wild", et l'homme, qui cherche à entrer en communion avec elle, et qui peut se laisser happer. Il se laisse aussi griser par ses paysages fabuleux, par cet éternel recommencement, et à la fois par ces tableaux qui changent chaque jour. Mais en dire plus vous gâcherait le plaisir, et j'en ai déjà trop dit.

Ce qu'il faut comprendre c'est qu'en allant voir ce film, il faut se laisser immerger tout simplement. Se laisser aller et plonger. La BO magnifique aide aussi. Si vous remettez alors votre propre mode de vie en question, rien de plus normal. Si vous cherchez où se situe votre liberté, si vous avez envie de vous évader de ce monde urbain, si vous avez simplement envie d'un bol d'air, si vous trouvez que votre vie n'est pas telle que vous la rêviez... Pareil, c'est normal. Sean Penn a fait du bon boulot, il vous a poussé à l'introspection. Si vous ne pensez pas à tout ça, c'est normal aussi, vous avez simplement vu un très bon film, et Sean Penn... a fait du bon boulot.

mardi 8 janvier 2008

Quand on est une marraine

Il est arrivé le petit Yliès, celui que ma Marionnette a attendu bien patiemment. Et vu que c'est mon filleul il faut bien que je le crie sur tous les toits! Félicitations Marionnette, Pti Lu, et Hervée et surtout, bienvenue petit Yliès!

Quand l'année commence

Il est encore temps de vous souhaiter à tous une merveilleuse année 2008, pleine de saucisse à tartiner et de saucisse de foie pour ceux qui connaissent, et de découverte de ces deux mets incontournables pour ceux qui ne les connaissent pas encore.

2008 a donc démarré sur les chapeaux de roues. Quelle drôle d'expression d'ailleurs... A quand remonte le temps où les roues avaient des chapeaux? Ceci dit je ne suis pas là pour vous faire l'historique des expressions françaises, mais je suppose que celle-ci a dû apparaître au début du XXeme siècle.

2008 donc, a démarré en trombe. Des journées remplies, enfin surtout une nuit du 31 chargée, avec énormément de personnes âgées. Réaliser qu'il ne faut jamais les sous-estimer. Jamais. Ils sont capables d'avoir une endurance bien supérieure à la notre, modestes "petits jeunes". L'orchestre joue de 23h à 5h du matin? Soit. Ils sont là. De bout en bout. Et ils dansent. De bout en bout. Et ils attendent la fameuse soupe à l'oignon. Et ils n'oublient pas de pincer les petites serveuses au passage. Super. Et ils râlent parce qu'ils sont trop près de la piste de danse et qu'ils se font écraser par les danseurs. Et ils râlent parce qu'ils sont trop loin de la piste de danse. Et ils sont 280. Alors on tourne on contourne on sourit on crispe sa mâchoire on se brûle on manque de tomber on peste intérieurement on a envie d'exploser et enfin arrive minuit et on saute dans les bras de ses amies qui sont là heureusement parce qu'elles ont autant de mal et on y retourne on affronte on distribue on sourit on essaie de ne pas se faire tripoter on garde son calme.

Et le lendemain dormir. Profiter du calme de l'hiver, de la maison. Un bain. Ce luxe de tous les jours pour certains, un moment hors du temps pour d'autres.

Puis retourner courir, dormir et travailler, voir des amis, tomber malade, se faire un peu chouchouter, partir à Tours pour le week-end, aller rigoler, même malade, jouer au billard, ne pas être douée du tout, mais réussir quelquefois et être très fière dans ces moments-là. Se dire que le Jurençon c'est très bon, le gewurztraminer aussi, que les gens en médecine sont gentils, mais ne pas les sous-estimer non plus, quand ils font la fête, mais bon, ce ne sont que des suppositions. Manger de la galette, faire des madeleines, dire des bêtises encore et toujours, chanter et danser, légumer... Et ne pas voir le temps passer.

Et paf. Lundi matin, course au train. Se rendre compte qu'on est vraiment une vadrouilleuse. Aimer les gares et les détester à la fois. Aimer courir partout et vouloir se poser au calme. Courir après temps, essayer de le remplir, avoir peur du vide.

Et simplement, apprécier le spectacle du soleil qui se lève sur la campagne de la fenêtre du train, ce même soleil qui se reflète plus tard sur les eaux de la Seine, quand on se rend à la gare de Lyon.

Et en 2008 courir courir encore et toujours... Prendre le temps de souffler, si c'était ça ma résolution?