mardi 23 février 2010

Oméga fait le bonheur de Léa

C'est au Parc Oméga que j'ai rencontré Bambi et ses amis... Laissez-moi vous les présenter :

Quelques loups Arctique

Un cerf

Un bison

Lequel des deux est l'animal ?.. Un peu les deux, mais aussi un petit moment de poésie (gloire aux carottes de nous permettre ça)

Bambi et toute sa famille

Soeurette qui a dû faire de bien belles photos

Notre ami le cerf (ou un de ses frères)

Bambi

Mon ami Hector, le wapiti

Un petit écureuil qui avait bien faim (mais tous les écureuils ont toujours faim non ?)

Et enfin notre ami Rouky

Se promener dans le parc était magique... C'est un endroit où l'on arrive à être proche des animaux, et à sentir qu'ils n'y sont pas malheureux. Et pouvoir avoir la chance des les toucher, surtout les chevreuils qui avaient l'air d'être plus habitués que les autres aux humains, se sentir enfin comme Blanche-Neige au milieu d'eux... Même s'ils avaient besoin d'un morceau de carotte pour nous approcher...

jeudi 18 février 2010

A venir

Une schtroumfette dans la neige...


Et plein plein plein d'animaux.

En fait j'aurais dû dire une Blanche-Neige.

mardi 9 février 2010

La jeune fille aux cheveux blancs

Pendant que ma soeur dort, et mes parents aussi sûrement... J'écoute Camille et ses cheveux blancs.


Camille > La Jeune Fille aux Cheveux Blancs (Live)

Et Pierre Lapointe, qui revient toujours un peu, cette fois avec ses Plaisirs Dénudés... Cette chanson me donne envie de pleurer et m'apaise en même temps, drôle de cocktail quand on l'écoute pour la première fois au travail...



Je sais que comme les autres, tu ne resteras pas
Je sais que, toi aussi, tu partiras
Mais quand même, cette fois,
J'espère
C'est pourquoi j'ai gardé au fond de mon cœur une lueur d'espoir
En ton honneur

Car il y a déjà longtemps que je monte
Vers le haut des murs du malheur
Que je tombe, je tombe, en essayant d'aspirer le bonheur
Celui que j'ai laissé trop souvent
Celui que j'ai brûlé de mes 20 ans
En me disant, comme un pauvre imbécile « Demain, je serai bien plus heureux demain »

Et je donne des noms au Soleil, à la lune
En espérant que demain plaisirs dénudés,
Regards frissonnants reviendront pour m'habiter
Pour alléger la lourdeur des jours à traîner

Et je danse, je danse... sur les mêmes rythmes barbares
Et je pleure, je pleure en m'assurant qu'il est déjà trop tard
Trop tard pour le bonheur éternel
Trop tard pour le grand pays des merveilles
En me répétant, comme un pauvre imbécile :« Demain, je serai bien plus heureux demain »

Pierre Lapointe, Plaisirs Dénudés

jeudi 4 février 2010

Le pacte du sang

Je te donnerai ma vie, je l'ai juré de mon sang.

A chaque geste, chaque dérapage, la douleur. C'est le dur choix de la vie de costumière, être prête à affronter ses démons, souvent cachés par les plis des tissus soyeux, veloutés. Mais qui s'y frotte s'y pique !

Combien de paires de mains auraient pu dire ça ? Combien ont souffert en silence ? Parce qu'à la douleur s'ajoute la crainte, beaucoup plus grande, de la marque. Oh le honni tissu blanc, celui de toutes les méfiances ! A chaque coup d'aiguille mal placé, à chaque épingle dissimulée, la menace rôde...

Quand enfin le drame survient, plus qu'une solution. Déjà arrêter l'hémorragie et ne pas pleurer sur le costume souillé. A tout problème sa solution, ce n'est point le moment de faire couler une goutte de mascara sur un vêtement qui pourra être rattrapé.

La sage costumière le sait : "Si de ton sang tu souilles le tissu, de ta salive tu répareras l'affront. Ta salive lave ton sang, souviens-t'en."

Il suffit alors d'une boulette de fil, une goutte de salive, et frotter.

Le drame est enfin terminé... jusqu'au prochain.

Être costumière n'est décidément pas de tout repos.

Ma vie à Montréal

Petit à petit, les choses se casent, les habitudes se prennent.

Le trajet du matin, la course pour ne pas arriver trop tard au travail, parce que je suis toujours en retard... Les travaux qui démarrent à 7h en semaine, juste en bas de ma fenêtre, et on m'a dit que c'était souvent le cas ici. Le petit dej de temps en temps sauté, et les tranches de pain que j'emmène pour me faire mon cass'dale au travail, parce qu'il y a : un grille pain, du café, du beurre de cacahuète, du lait. Et aussi pour le midi un four à micro ondes, un four, un grill, des plaques électriques et une casserole et une passoire... Tout ce qu'il faut pour manger. Bref, une vraie cuisine.

Le café au lait du matin, préparé par mes soins ou ceux de ma chef ou de son assistant. Quand on se lance on fait trois tasses de café, on fait mousser le lait, on passe au micro-ondes et la mousse gonfle, c'est fou ! Ça peut même déborder. Sauf quand la mousse ne tient pas, ou alors que dans une seule des trois tasses (celle de la chef bien sûr) et on se moque de moi en disant que je fais du favoritisme (même pas vrai).

Et la couture. Je touche à tout. Ca va de la fleur en volants : sous vos yeux ébahis 18 mètres environ de bande de tissu vert froncé, magnifiquement agencé par mes soins...


... à la brassière verte (tout ça pour une pub activia, avec des costumes que l'on a refait 4 fois...) en passant par le manteau en cachemire, le repassage divers, les housses de coussins, les housses de robes, des préparations de robes, de jupes, un pantalon, des retouches, beaucoup.

Et puis ces coussins de Diane Dufresne, qui, en plus d'être chanteuse :



Vous voyez de qui je parle du coup ? Parce que moi avant de faire des recherches sur le net, j'avais un peu oublié...

... est aussi artiste peintre. Du coup elle a monté une exposition avec son compagnon qui a disposé et sculpté ses œuvres, quelques costumes, et différentes installations. Ce qui fait que j'ai pu aller à un vernissage, et croiser plein de stars québécoises ! A ce qu'on m'a dit, parce qu'en fait, je n'en connaissais aucune ! Sauf Diane du coup, parce que j'avais fait des recherches avant.


En fait, pour cette expo, avec mes collègues, j'ai travaillé sur les coussins que vous voyez accrochés à droite de l'image au-dessus, et sur des housses de vêtements, faites de toiles peintes par elle, desquelles sortaient certains de ses costumes de scène... Bon sur ceux-là j'ai été un peu déçue, vu qu'on ne voyait pas les costumes, ou à peine. Mais j'étais heureuse de participer à cet évènement, comme si je faisais déjà un peu partie de la vie culturelle d'ici. Et puis j'étais avec une amie, et les discussions se lançant, le verre de vin se remplissant continuellement, je suis restée, un peu plus que prévu.

Mais, pour en revenir à mon métier, le travail c'est aussi : des collègues qui chantent fort, et faux, mais pas si souvent faux, moi qui commence à les accompagner en essayant de vaincre ma timidité vocale, des pipis cacas pets (on dit "pètes") gaz farcin (je vous laisse chercher par vous même) morve et autres choses pas trop ragoûtantes dont ils parlent très souvent, j'avais prévu de mettre des petits bâtons sur une feuille à chaque mot comme ça prononcé, mais je suis déjà perdue loin derrière, la musique donc, constante et bonne, les mêmes goûts que moi, dont plusieurs CDs que je possède également, des bêtises, des blagues pas drôles mais qui me font quand même rire, une vraiment bonne ambiance avec eux...

Et par dessus ça : des cours de québécois, quelque chose comme "à chaque jour suffit son expression". En gros, ça donne une Léa qui ne comprend pas tout ce que ses collègues disent, et qui doit demander à chaque fois qu'elle ne comprend pas. Et j'ai appris :

- une efface : ben une gomme, ça peut paraître simple comme ça, mais au milieu de nulle part, c'est bizarre,
- l'eau au cave : c'est à peu près notre équivalent à "la pêche aux moules", et quand du coup je leur ai dit notre expression, ils ont fait la même tête que moi quand je ne connais pas
- quétaine : hum... je saurais pas trop l'expliquer mais c'est un truc genre "démodé, de mauvais goût" et là ils m'ont dit que pour me le figurer il fallait que j'imagine une grosse dame de 50 ans avec des fuseaux (vous voyez, le caleçon avec des élastiques sous les pieds ?) et un T-Shirt avec un aigle dessus (chez nous ça serait Johnny) et là vous avez quétaine
- un beigne : un beignet, mais alors, pareil que pour l'efface, c'est proche mais alors j'ai encore fait ma tête "je ne comprends pas"
- c'est platte : c'est nul, ça craint, c'est dommage, etc, ça dépend du contexte, mais en tout cas ce n'est pas positif
- ostie, cibole, criss, calice, calvaire... : des jurons, j'aime bien

Et plein d'autres encore mais là ce soir je ne m'en rappelle plus... Quand ça me reviendra je ferai un autre billet.

Et puis tout simplement, le reste de la vie : une amie qui vient de Boston pour passer le week end à Montréal, les balades dans le Vieux Montréal, le Vieux Port, sur le Mont-Royal, dans la ville, au musée McCord sur l'histoire canadienne, redécouvrir la ville que je ne voyais plus en tant que touriste.


Et des soirées où je rentre tard, dans le froid, mais où je me suis bien amusée.

Et une rencontre pas tout à fait fortuite, mais très appréciée, d'une demoiselle que j'aimerais bien revoir à son retour de France...

Des lectures, des films vus, la vie quoi. Même si ma carte UGC me manque énormément !

Enfin, je ne suis encore qu'une néophyte de Montréal, de mon quartier... A moi de prendre le temps de découvrir où aller prendre un bon brunch, acheter du fromage qui ne coûte pas la peau des fesses, bouger mes fesses justement...