Il n'y a pas si longtemps, j'ai fait une série de photos sur le thème du marché.
J'avais envie de les partager ici.
Je les ai prises lors de mon séjour en mars dernier à Montréal. C'était un chouette exercice qui m'a permis de parler un peu plus avec les gens. Et le marché Jean Talon est vraiment un de mes préférés au monde (c'est le cas de le dire!) Avec ses couleurs, son sirop d'érable, son accent... J'espère que j'aurai l'occasion d'y retourner souvent...
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lundi 30 avril 2012
mardi 22 mars 2011
Les peaux de lièvres.
Et avant de dormir, une chanson d'un album de Tricot Machine que j'écoute pas mal ces temps-ci. Le clip est vraiment beau.
mercredi 1 décembre 2010
En transit.
Quand j'ai écrit mon dernier billet, il y a un mois, je sortais d'une période de travail intense. Après elle, j'ai eu l'impression d'être délivrée. Et j'abordais mon dernier mois montréalais avec impatience.
Mais au fond de moi, je sentais déjà poindre la tristesse de la fin de l'année à venir. Et maintenant.
Maintenant elle est là, bien présente. J'essaie sincèrement de me réjouir de mon retour en France, mais je suis encore à l'heure québécoise.
Cette année aura été tellement riche en rencontres, en voyages, en découvertes, en apprentissage de langues (et je ne parle pas que de l'anglais, le québécois est une langue à part entière), en petites et grandes joies, en moments difficiles parfois. Tout aura été rendu plus intense grâce à la sensation d'accomplir les choses par moi-même. Et avoir à affronter les difficultés seule aussi.
Je ne peux pas dire que ma vie sur place aura été solitaire. Au contraire. Là encore, pour la première fois, j'ai vécu au sein d'une communauté. Des colocs qui étaient ma famille sur place. Et des amies comme des sœurs.
Des occupations, des spectacles, des cours de chant et de danse.
Et sur la fin, un bel américain.
Alors oui. Je suis triste d'être rentrée. Je suis triste de ce que je laisse derrière. La ville, les amis, l'américain, la vie montréalaise, le travail.
Je suis heureuse aussi de ce que je retrouve, la maison, la famille, les amis. Et bientot Paris. Mais j'ai besoin de temps pour me réjouir de tout ça. Ne plus penser à ce que j'ai quitté mais à ce que je retrouve.
Et laisser la place aux rêves et aux projets. Trouver des choses qui seront compatibles avec celle que je suis devenue. Que j'ai peut être toujours été, mais qui avait besoin de grandir un peu pour s'épanouir.
vendredi 4 juin 2010
Christine Tassan et les Imposteures
Parce qu'à chaque moment, chaque travail, est associée une musique, à ce contrat s'associe ceci :
Christine Tassan et les Imposteures qui l'accompagnent, c'est de la musique manouche de Montréal, c'est du soleil pendant la couture... Et même si elles chantent qu'elles aiment "les nuits de Montréal" elles parlent de la Place Pigalle... Et moi... Ça me donne envie de rentrer.
Après six mois ici, et malgré toutes les questions que je me pose sur une éventuelle prolongation de mon séjour... Paris c'est chez moi. C'est dit.
Christine Tassan et les Imposteures qui l'accompagnent, c'est de la musique manouche de Montréal, c'est du soleil pendant la couture... Et même si elles chantent qu'elles aiment "les nuits de Montréal" elles parlent de la Place Pigalle... Et moi... Ça me donne envie de rentrer.
Après six mois ici, et malgré toutes les questions que je me pose sur une éventuelle prolongation de mon séjour... Paris c'est chez moi. C'est dit.
jeudi 20 mai 2010
Ces départs
Demain, j'ai un coloc qui s'en va. Il part retrouver son pays de Galles natal. J'ai un peu le cœur lourd, parce que ce coloc, c'est celui qui m'a accueillie, qui m'a nourrie quand j'étais malade et déprimée, et qui a eu les mots qui réconfortent. C'était, je dois l'avouer, mon coloc chouchou. Et puis quelque part, ça me met devant mon départ futur, dans six mois certes, mais les six premiers sont passés tellement vite !
Alors je sais qu'il va en Angleterre, et que ça ne sera pas loin de la France quand moi aussi je serai rentrée, mais, moi qui n'avais jamais été en coloc avant, si j'ai appris à apprécier cela, c'est en partie grâce à lui, et aux autre quand même qui sont super. Alors sans lui, ça ne sera pas tout à fait pareil. Et puis on parlera moins anglais au loft, et ça ça me faisait un bien fou, cette parenthèse anglophone. Car oui Montréal est une ville mixte pour les anglophones et les francophones, mais les deux mondes ne se mélangent pas toujours, sauf si on fait partie de la grande famille du cirque. Ce qui est un peu le cas dans cette coloc en fait.
Mais en tout cas, Lyndall (c'est son prénom) est une personne que je suis contente de connaître, et j'irai le visiter un jour, dans ses Wales adorées, pleines de montagnes, de lacs et de verdure, et j'irai voir sa caravane, et le cirque pour lequel il travaillera, et je passerai de bonnes vacances!
Alors je sais qu'il va en Angleterre, et que ça ne sera pas loin de la France quand moi aussi je serai rentrée, mais, moi qui n'avais jamais été en coloc avant, si j'ai appris à apprécier cela, c'est en partie grâce à lui, et aux autre quand même qui sont super. Alors sans lui, ça ne sera pas tout à fait pareil. Et puis on parlera moins anglais au loft, et ça ça me faisait un bien fou, cette parenthèse anglophone. Car oui Montréal est une ville mixte pour les anglophones et les francophones, mais les deux mondes ne se mélangent pas toujours, sauf si on fait partie de la grande famille du cirque. Ce qui est un peu le cas dans cette coloc en fait.
Mais en tout cas, Lyndall (c'est son prénom) est une personne que je suis contente de connaître, et j'irai le visiter un jour, dans ses Wales adorées, pleines de montagnes, de lacs et de verdure, et j'irai voir sa caravane, et le cirque pour lequel il travaillera, et je passerai de bonnes vacances!
dimanche 2 mai 2010
Un samedi de française...
Aujourd'hui, journée calme et pluvieuse. Montréal m'avait habituée à du beau temps les week ends ces derniers temps. Soit, c'est pas grave, on fait avec.
Depuis le temps que j'ai commencé les cours de chants je découvre que je peux réussir un peu à vaincre mes blocages, mais certains restent ancrés. Heureusement, ma prof sait y faire avec moi, et petit à petit, certaines choses se lâchent. C'est agréable de voir que des choses en nous n'étaient qu'endormies et qu'on arrive à les réveiller. Ça et les débuts de cours de danse africaine, c'est comme une petite libération. Le corps qui fait mal un peu, mais pas trop. Juste assez pour savoir que ce n'est pas commun, et cette petite fierté de se bouger enfin les fesses...
Et puis après le chant, un tour vers Jean Talon avec une copine. Pour ceux qui ne savent pas, à Montréal, le marché Jean Talon est très connu, il est grand et les étals sont beaux, les fruits et légumes appétissants. Mais il y aussi, dans le coin, le paradis des costumières et couturières de tout bord : la rue St-Hubert et ses magasins de tissus et fournitures. Et aujourd'hui c'était le bonheur pour moi... Au vu du petit projet dans lequel je me lance, j'ai fait le plein de trucs. Ah oui je n'en parle pas plus, pour laisser une part de suspense...
Enfin, nous avons fini par le marché en lui même, et là, l'appel a été trop fort. Je n'ai pas pu ne pas m'arrêter à la fromagerie Hamel. Petit paradis pour la française mangeuse de fromage que je suis. Réalisant que j'avais passé un cap psychologique d'acceptation du prix, j'ai acheté pour presque 14$ de fromage, alors que mes morceaux étaient tout petits ! Enfin je saurai faire durer le plaisir en le mangeant par petits bouts.
Ce fromage et du bon pain ce soir ont conclu ma soirée. Et c'était parfait, après avoir été regarder le film sur lequel travaillait ma coloc depuis des mois...
jeudi 29 avril 2010
Tri express
Un petit mot sur Tri Express, où j'ai dîné dimanche soir.

Je crois pouvoir affirmer avec certitudes que je n'ai jamais mangé d'aussi bons makis de ma vie. C'est dans ce restaurant que le chef Tri fait de la cuisine japonaise "fusion". J'en avais souvent entendu parler, cela semble très branché à Montréal, mais je n'avais jamais eu l'occasion de goûter en vrai. Je ne sais pas si c'est partout aussi bon, mais là, comme dans quelques rares grands restaurants, j'ai senti se matérialiser les images du début de Ratatouille, vous savez quand Rémy explique à son frère ce que peuvent donner les saveurs mélangées. Eh bien là il y avait tout : le croustillant surprenant, la douceur en bouche mais aussi réveillée par des épices savamment dosées et ce je-ne-sais quoi qui chatouille les papilles...
Tout semblait bon, et, si on ne tape pas dans le homard dès le début, les prix, quoiqu'un peu plus chers que dans un restaurant "classique" ne sont pas pour autant inabordables. Et pour moi, pour un restaurant de cette qualité, c'est vraiment une bonne chose!
Tri Express
1650 Laurier Est, Montreal
514-528-5641
Je crois pouvoir affirmer avec certitudes que je n'ai jamais mangé d'aussi bons makis de ma vie. C'est dans ce restaurant que le chef Tri fait de la cuisine japonaise "fusion". J'en avais souvent entendu parler, cela semble très branché à Montréal, mais je n'avais jamais eu l'occasion de goûter en vrai. Je ne sais pas si c'est partout aussi bon, mais là, comme dans quelques rares grands restaurants, j'ai senti se matérialiser les images du début de Ratatouille, vous savez quand Rémy explique à son frère ce que peuvent donner les saveurs mélangées. Eh bien là il y avait tout : le croustillant surprenant, la douceur en bouche mais aussi réveillée par des épices savamment dosées et ce je-ne-sais quoi qui chatouille les papilles...
Tout semblait bon, et, si on ne tape pas dans le homard dès le début, les prix, quoiqu'un peu plus chers que dans un restaurant "classique" ne sont pas pour autant inabordables. Et pour moi, pour un restaurant de cette qualité, c'est vraiment une bonne chose!
Tri Express
1650 Laurier Est, Montreal
514-528-5641
5 mois et toutes mes dents
Arf la rime ne marche pas mais quand même !
Peu de nouvelles du front mais tout va bien ici. Comme promis le printemps est une véritable bouffée d'air pur... Quand il ne se décide pas à disparaître sous quelques centimètres de neige ! Eh oui, la grande surprise était hier, quand la neige s'est décidée à tomber, un 27 avril. On n'a pas idée, même si la météo avait prévu tout ça. Mme la météo a aussi prévu 19°C pour vendredi, et 22°C pour samedi. Je veux bien la croire, vu qu'elle a prévu la neige !
Voilà, ça c'est de nuit parce que je n'ai pas voulu mettre le nez dehors de la journée, mais le soir, comme le mardi le cinéma est moins cher, je me suis prise en main pour aller voir Greenberg, avec Ben Stiller. Hier, en sortant du film, j'étais plutôt mitigée, parce que le personnage n'est pas si attachant, que je n'étais pas moi non plus au top de ma bonne humeur... Mais à posteriori, je crois que j'ai bien aimé ce film. Il correspondait bien à mon humeur du moment (mi figue-mi raisin) et je dois admettre que j'aime bien les films de bras cassés, de gens paumés qui ne savent pas ce qu'ils veulent, où ils vont. Ils font chier les autres autour, sont trop compliqués pour eux-mêmes, et, même si on a envie de leur mettre une bonne paire de claques, au bout du compte, on les aime bien. Voilà l'effet que m'a fait ce film.

Sinon, pour revenir à mon habituel "bilan" mensuel... Le travail est fini pour l'instant, mais je travaille à créer de nouveaux liens, qui peut-être déboucheront sur des contrats, je l'espère en tout cas. Et puis, cette dernière semaine, j'ai profité de la présence du Doc pour me relâcher un peu... Pis de toute façon je bossais pas.
Enfin je dis me relâcher, mais j'ai aussi arpenté les cours de danse avec une amie, et j'ai découvert qu'en fait j'aimais bien me remuer le popotin. Ouh la la je suis vraiment très classe ce soir ! Mais ceci dit, c'est très vrai. Aller à ces cours de danse m'a fait réaliser que j'aime ça, danser, même si je me sens gauche et pas du tout gracieuse, il y a un bien-être qui en découle qui est très appréciable. Une énergie et un sourire sur mon visage à la sortie du cours de danse africaine... Les jours passant, après mes 3 cours sur 3 jours consécutifs, le sourire s'est un peu figé pour laisser place à un "j'ai mal" beaucoup plus approprié à la situation de vendredi soir. Mais avec cette satisfaction d'avoir essayé ce que je voulais, et de finalement m'être inscrite à la danse africaine.
Et maintenant que j'y suis, je ne me trouverai pas d'excuse pour y échapper, après tout, ça fait du bien, et je sais que je vais pouvoir progresser (merci monsieur le prof optimiste).
Pour le reste, je passe du bon temps. J'ai "écouté ma première game de hockey" dans un bar lundi soir. Pour la traduction littérale : j'ai regardé mon premier match de hockey dans un bar lundi soir. On m'a expliqué les règles rapidement "C'est comme au foot sauf que les joueurs peuvent passer derrière le but et se battre" et c'était parti. Pas de bol (ou si justement) pour moi, l'écran était dans mon dos, donc je ne me retournais qu'aux cris des gens dans le bar, du coup je loupais toutes les actions, mais en même temps, je discutais aussi avec mes copines, et j'étais dans l'ambiance, donc, même si ce n'est pas encore le jour où j'ai pu comprendre le jeu, j'ai passé une très bonne soirée.
Et puis je commence à faire comme les gens ici... Le week end je pense brunch, c'est une religion ici. D'ailleurs je suis allée à l'Evidence, sur St-Denis, et c'était gargantuesque, pas trop cher, et bon avec un jus de fruits frais qui déchirait sa race ! (oui ça me manque de jurer en français, ça me manque de jurer tout court) Et l'assiette en elle-même se défendait pas mal non plus. Après ce brunch on est allé digérer dans un parc, à Lafontaine, écouter les musiciens manouches d'à côté, en compagnie de plein de gens qui viennent passer leurs weeks ends ensoleillés dans les parcs...
Je vais aussi à Juliette et Chocolat, faire des cures de vrai chocolat. Avec un chocolat viennois à l'ancienne, et un brownie au coulis de caramel au beurre salé... L'ensemble est une tuerie mais la prochaine fois je veillerai à les prendre séparément pour être sûre de ne pas frôler l'overdose.
Et en me baladant dans les magasins vintages (à ce stade ce n'est plus une simple friperie) sur St-Laurent, j'achète une barrette à plumes rouges, comme celle de mon amie Aude, parce que c'est beau et que c'est bien de pouvoir faire un peu cancan certains jours...
Et je vais au théâtre, voir des pièces pour lesquelles j'ai fait des costumes, comme Red Noses, une pièce finalement assez obscure vu qu'elle était en anglais et déclamée avec un accent anglais moyennageux très difficile à comprendre... Heureusement que j'avais la tête à regarder les costumes et qu'il y avait beaucoup de moments de "spectacle" pur. Ou d'autres pour lesquelles je n'ai pas fait de costumes, comme Félicité. Et là encore, comme pour Greenberg, il faut un peu de recul pour dire si on a ou non aimé la pièce. Et dans mon cas, j'ai aimé, même si (ou justement parce que) c'est complètement barré, on rit, puis on rit jaune, puis on rit moins, puis on re-rit... On est perdu mais on se laisse porter.
Et demain soir je vais voir la première de Et Vian! Dans la gueule! au TNM. Puis un spectacle de cirque. Puis la présentation du film de ma coloc.

Ce qui est bien en tout cas, c'est que j'ai beau ne pas travailler, je ne m'ennuie pas ! Même si j'ai hâte de retravailler...
jeudi 15 avril 2010
Montréal au printemps
Bon voilà. Tout plein de trucs à raconter depuis un mois en fait. Parce que voilà, déjà plus de quatre mois et demi ici, soit plus du tiers de mon année de PVT.
Et tellement de choses ces derniers temps. En fait je triche un peu. Parce qu'il y a un mois tout pile, j'avais le moral dans les chaussettes. Mais les amis, loin ceux de longtemps, près les plus récents, ont su trouver les mots pour m'aider. Et peu à peu, le printemps s'y est mis, et de fil en aiguille, le travail aussi.
Parce que oui, le travail était ma préoccupation première ces derniers temps... Et quand il est revenu, un poids s'est soulevé. Comme à chaque fois d'ailleurs. Je me demande quand viendra le temps où je m'habituerai à cet état non permanent du travail de costumière ? Alors que c'est justement ce qui me plaît, c'est ce qui me fait aussi le plus peur. Mais pour l'instant croisons les doigts pour que ça continue, les contrats s'enchainent.
Récemment j'ai travaillé pour l'université Concordia, une université anglophone de Montréal. C'était pour une pièce qui s'appelle Red Noses, et qui se passe en France au Moyen Age, avec en fond historique la peste noire. A priori c'est une comédie satirique, on verra bien, je vais aller voir ça dimanche.
Ce qui est chouette là encore c'est les rencontres que j'ai faites en travaillant là-bas, notamment la fille qui a fait appel à moi, elle fait du roller derby, je ne sais pas si vous connaissiez, moi non avant qu'elle m'en parle, mais j'ai trop envie d'aller voir ses matches maintenant quand elle en aura. Ca a l'air complètement fou ce sport. Du coup c'est drôle quand je parlais d'elle à des gens qui la connaissent, ils m'ont tous dit qu'elle était un peu tarée, et ça tombe bien, j'aime bien les gens un peu tarés.
J'ai fini ce travail (et les robes médiévales qui allaient avec) lundi, et ça tombait bien, parce que lundi matin j'avais dans ma boîte mail un mail de quelqu'un qui avait besoin d'aide pour un rush de costumes... Je suis donc arrivée à la rescousse aujourd'hui, tel un chevalier blanc sur son fier destrier !... Et de nouveau j'ai rencontré de chouettes filles, j'ai parlé anglais, et français, et franglais. Mais surtout anglais. Moi qui avait peur de ne pas parler anglais ici je suis rassurée. Je suis dans une coloc internationale, je bosse avec des anglophones, mon anglais ne se porte pas trop mal. Ouf!
Et puis je n'ai pas trop parlé de la vie ici ces derniers temps, mais outre le travail, je profite de la ville et du printemps. Comme tout le monde ici en fait ! Je n'avais jamais vu une ville se réveiller comme ça... Quoique je n'ai pas vu Oslo ou Stockholm sortir de l'hiver, j'imagine que ça doit être plutôt impressionnant là-bas. Mais ici, même si l'hiver n'a pas été si froid, il a été long, et on sent que les gens sont habitués à hiberner dans le sens réel du terme, pas comme en France où on réduit les sorties mais où on en fait quand même. Ici il y a quelque chose de plus latent. Par contre, il y a ce truc de quand on sort, c'est pour profiter de la neige, alors on chausse ses patins, ses raquettes, ses skis... Et on file ! Mais bon, ça je ne l'ai pas trop vu finalement.
Par contre, j'assiste au réveil du printemps, et je le vis aussi ! L'euphorie est collective et communicative. Et donnez nous un week end à 25°C de moyenne, et là, c'est physique, on se sent bien, on est de bonne humeur, on a envie de rire et de danser, de tourner dans le grand couloir de l'appartement, de sautiller en poussant des petits cris ! Et aussi, de s'acheter une nouvelle jolie robe. Surtout quand on part en quête d'une veste de mi-saison. Bon ben déjà premier constat : les vestes de mi-saison ça existe pas ici. On passe de la veste d'hiver en laine à... rien. Ou si, une veste en jean. Mais moi ça me va pas. Il me faut un truc qui me ceintre la taille sinon ça me fait des grosses fesses. Bon ça m'embête pas, je me connais, je le sais. Sauf que les Canadiens ils sont pas trop au courant. Alors ma quête pour l'instant ne fait que commencer (et non je ne veux pas d'un gilet). Seulement quand on met une Léa frustrée de veste dans un Urban Outfitters, ben ça fait une victime beaucoup plus réceptive à une jolie robe.
Voilà l'objet du délit. Bon je franchis des caps sur ce blog en mettant une photo de ma tenue, mais j'avais quand même envie de partager avec vous (mais surtout mes copines qui lisent) : vous avez vu comme c'était impossible de résister ? En plus étrangement ça fonctionnait vraiment bien avec mes collants roses fluo et mes bottes rouges... Bon c'est vrai que j'ai pas peur des mélanges toniques en général, mais là ça l'était vraiment.
Et du coup j'ai pu me balader dans la ville juste comme ça, sans rien sur le dos (ben oui il faisait 25 dehors) mais j'avais quand même mon gilet dans mon sac, au cas où.
Et puis j'ai pu fixer un peu plus les couleurs de la ville en me promenant. Montréal n'est pas une ville facile d'accès quand on arrive au début de l'hiver. On a beau savoir que la ville se réveille au printemps et pétille l'été, on se dit que ça ira mieux, mais ce n'est quand même pas facile. Et puis, au soleil, quelque chose se passe. Même si les couleurs avaient toujours été là, c'est différent, maintenant, on les voit. Et on découvre vraiment l'art urbain des tags. C'est un moyen d'expression qui m'a toujours plu et touchée, mais jamais je ne l'ai trouvé autant approprié qu'ici. Je vous laisse avec quelques photos de la ville, parmi d'autres...









Et puis, comme ces temps-ci je ne fais que passer (juste ces temps-ci me direz vous ? et vous auriez tout à fait raison) sur mon blog, j'espère que vous allez bien et que le printemps vous réussit à vous aussi.
Et tellement de choses ces derniers temps. En fait je triche un peu. Parce qu'il y a un mois tout pile, j'avais le moral dans les chaussettes. Mais les amis, loin ceux de longtemps, près les plus récents, ont su trouver les mots pour m'aider. Et peu à peu, le printemps s'y est mis, et de fil en aiguille, le travail aussi.
Parce que oui, le travail était ma préoccupation première ces derniers temps... Et quand il est revenu, un poids s'est soulevé. Comme à chaque fois d'ailleurs. Je me demande quand viendra le temps où je m'habituerai à cet état non permanent du travail de costumière ? Alors que c'est justement ce qui me plaît, c'est ce qui me fait aussi le plus peur. Mais pour l'instant croisons les doigts pour que ça continue, les contrats s'enchainent.
Récemment j'ai travaillé pour l'université Concordia, une université anglophone de Montréal. C'était pour une pièce qui s'appelle Red Noses, et qui se passe en France au Moyen Age, avec en fond historique la peste noire. A priori c'est une comédie satirique, on verra bien, je vais aller voir ça dimanche.

J'ai fini ce travail (et les robes médiévales qui allaient avec) lundi, et ça tombait bien, parce que lundi matin j'avais dans ma boîte mail un mail de quelqu'un qui avait besoin d'aide pour un rush de costumes... Je suis donc arrivée à la rescousse aujourd'hui, tel un chevalier blanc sur son fier destrier !... Et de nouveau j'ai rencontré de chouettes filles, j'ai parlé anglais, et français, et franglais. Mais surtout anglais. Moi qui avait peur de ne pas parler anglais ici je suis rassurée. Je suis dans une coloc internationale, je bosse avec des anglophones, mon anglais ne se porte pas trop mal. Ouf!
Et puis je n'ai pas trop parlé de la vie ici ces derniers temps, mais outre le travail, je profite de la ville et du printemps. Comme tout le monde ici en fait ! Je n'avais jamais vu une ville se réveiller comme ça... Quoique je n'ai pas vu Oslo ou Stockholm sortir de l'hiver, j'imagine que ça doit être plutôt impressionnant là-bas. Mais ici, même si l'hiver n'a pas été si froid, il a été long, et on sent que les gens sont habitués à hiberner dans le sens réel du terme, pas comme en France où on réduit les sorties mais où on en fait quand même. Ici il y a quelque chose de plus latent. Par contre, il y a ce truc de quand on sort, c'est pour profiter de la neige, alors on chausse ses patins, ses raquettes, ses skis... Et on file ! Mais bon, ça je ne l'ai pas trop vu finalement.
Par contre, j'assiste au réveil du printemps, et je le vis aussi ! L'euphorie est collective et communicative. Et donnez nous un week end à 25°C de moyenne, et là, c'est physique, on se sent bien, on est de bonne humeur, on a envie de rire et de danser, de tourner dans le grand couloir de l'appartement, de sautiller en poussant des petits cris ! Et aussi, de s'acheter une nouvelle jolie robe. Surtout quand on part en quête d'une veste de mi-saison. Bon ben déjà premier constat : les vestes de mi-saison ça existe pas ici. On passe de la veste d'hiver en laine à... rien. Ou si, une veste en jean. Mais moi ça me va pas. Il me faut un truc qui me ceintre la taille sinon ça me fait des grosses fesses. Bon ça m'embête pas, je me connais, je le sais. Sauf que les Canadiens ils sont pas trop au courant. Alors ma quête pour l'instant ne fait que commencer (et non je ne veux pas d'un gilet). Seulement quand on met une Léa frustrée de veste dans un Urban Outfitters, ben ça fait une victime beaucoup plus réceptive à une jolie robe.

Et du coup j'ai pu me balader dans la ville juste comme ça, sans rien sur le dos (ben oui il faisait 25 dehors) mais j'avais quand même mon gilet dans mon sac, au cas où.
Et puis j'ai pu fixer un peu plus les couleurs de la ville en me promenant. Montréal n'est pas une ville facile d'accès quand on arrive au début de l'hiver. On a beau savoir que la ville se réveille au printemps et pétille l'été, on se dit que ça ira mieux, mais ce n'est quand même pas facile. Et puis, au soleil, quelque chose se passe. Même si les couleurs avaient toujours été là, c'est différent, maintenant, on les voit. Et on découvre vraiment l'art urbain des tags. C'est un moyen d'expression qui m'a toujours plu et touchée, mais jamais je ne l'ai trouvé autant approprié qu'ici. Je vous laisse avec quelques photos de la ville, parmi d'autres...
Et puis, comme ces temps-ci je ne fais que passer (juste ces temps-ci me direz vous ? et vous auriez tout à fait raison) sur mon blog, j'espère que vous allez bien et que le printemps vous réussit à vous aussi.
dimanche 4 avril 2010
Montreal -40°C
Encore une parenthèse musicale locale avant de faire un vrai billet, en plus, c'est un vrai décalage avec le temps, puisqu'aujourd'hui il a fait environ 25°C dehors, l'occasion pour moi de mettre une robe comme si j'allais à la plage, c'était bon. En tout cas, là c'est Malajube avec Montréal -40°C et ça donne la pêche !
lundi 29 mars 2010
Défier les rites
Un joli clip de Tricot Machine montré par une amie qui a travaillé dessus aussi :
Et puis c'est ça, je découvre la musique québécoise presque en même temps que vous !
Et puis c'est ça, je découvre la musique québécoise presque en même temps que vous !
vendredi 5 mars 2010
Mon auberge espagnole
C'est bien le hasard de m'être retrouvée ici. Même si je n'y crois pas complètement.
L'amie d'une amie, la magie de Facebook (eh oui Facebook peut être utile parfois), le bon timing, la rencontre en décembre, et l'arrivée avec mes valises en janvier...
Et là le bonheur d'être ici. Des colocs sympas, juste des artistes de cirque, et moi. Notre auberge espagnole sans espagnols : trois françaises, un suisse, un anglais, une québécoise, et de passage : un américain, un autre français, des amis, beaucoup d'amis. Des fêtes, des soirées au calme, des dîners entre colocs, des longues discussions, des silences. L'organisation du ménage, nos noms qui se répartissent dans le mois, le tri des poubelles, la vaisselle qui s'entasse ou pas, faire la queue pour l'unique salle de bain.
Et découvrir que c'est bien d'être une costumière au milieu de tous ces artistes de cirque. Penser aux futurs costumes, commencer à faire les retouches, entendre parler d'une costumière, prendre des contacts. Récupérer la machine à coudre (neuve!!!) de ma super coloc qui ne va pas s'en servir tout de suite à cause de sa tournée, faire des plans. Relever des patrons, faire des essayages.
Et puis rire ensemble, mais savoir aussi que chacun a sa chambre, son lieu, son intimité. Essayer de ne pas se marcher dessus, tout en étant heureux de vivre ensemble.
Bien sûr le lieu n'est pas parfait, il pourrait avoir plus de fenêtres, être mieux isolé, on pourrait ne pas entendre les voisins du dessus comme s'ils étaient chez nous...
Mais ici j'ai trouvé mon auberge espagnole. Et je n'en bougerai pas.
jeudi 4 février 2010
Ma vie à Montréal
Petit à petit, les choses se casent, les habitudes se prennent.
Le trajet du matin, la course pour ne pas arriver trop tard au travail, parce que je suis toujours en retard... Les travaux qui démarrent à 7h en semaine, juste en bas de ma fenêtre, et on m'a dit que c'était souvent le cas ici. Le petit dej de temps en temps sauté, et les tranches de pain que j'emmène pour me faire mon cass'dale au travail, parce qu'il y a : un grille pain, du café, du beurre de cacahuète, du lait. Et aussi pour le midi un four à micro ondes, un four, un grill, des plaques électriques et une casserole et une passoire... Tout ce qu'il faut pour manger. Bref, une vraie cuisine.
Le café au lait du matin, préparé par mes soins ou ceux de ma chef ou de son assistant. Quand on se lance on fait trois tasses de café, on fait mousser le lait, on passe au micro-ondes et la mousse gonfle, c'est fou ! Ça peut même déborder. Sauf quand la mousse ne tient pas, ou alors que dans une seule des trois tasses (celle de la chef bien sûr) et on se moque de moi en disant que je fais du favoritisme (même pas vrai).
Et la couture. Je touche à tout. Ca va de la fleur en volants : sous vos yeux ébahis 18 mètres environ de bande de tissu vert froncé, magnifiquement agencé par mes soins...

... à la brassière verte (tout ça pour une pub activia, avec des costumes que l'on a refait 4 fois...) en passant par le manteau en cachemire, le repassage divers, les housses de coussins, les housses de robes, des préparations de robes, de jupes, un pantalon, des retouches, beaucoup.
Et puis ces coussins de Diane Dufresne, qui, en plus d'être chanteuse :
Vous voyez de qui je parle du coup ? Parce que moi avant de faire des recherches sur le net, j'avais un peu oublié...
... est aussi artiste peintre. Du coup elle a monté une exposition avec son compagnon qui a disposé et sculpté ses œuvres, quelques costumes, et différentes installations. Ce qui fait que j'ai pu aller à un vernissage, et croiser plein de stars québécoises ! A ce qu'on m'a dit, parce qu'en fait, je n'en connaissais aucune ! Sauf Diane du coup, parce que j'avais fait des recherches avant.

En fait, pour cette expo, avec mes collègues, j'ai travaillé sur les coussins que vous voyez accrochés à droite de l'image au-dessus, et sur des housses de vêtements, faites de toiles peintes par elle, desquelles sortaient certains de ses costumes de scène... Bon sur ceux-là j'ai été un peu déçue, vu qu'on ne voyait pas les costumes, ou à peine. Mais j'étais heureuse de participer à cet évènement, comme si je faisais déjà un peu partie de la vie culturelle d'ici. Et puis j'étais avec une amie, et les discussions se lançant, le verre de vin se remplissant continuellement, je suis restée, un peu plus que prévu.
Mais, pour en revenir à mon métier, le travail c'est aussi : des collègues qui chantent fort, et faux, mais pas si souvent faux, moi qui commence à les accompagner en essayant de vaincre ma timidité vocale, des pipis cacas pets (on dit "pètes") gaz farcin (je vous laisse chercher par vous même) morve et autres choses pas trop ragoûtantes dont ils parlent très souvent, j'avais prévu de mettre des petits bâtons sur une feuille à chaque mot comme ça prononcé, mais je suis déjà perdue loin derrière, la musique donc, constante et bonne, les mêmes goûts que moi, dont plusieurs CDs que je possède également, des bêtises, des blagues pas drôles mais qui me font quand même rire, une vraiment bonne ambiance avec eux...
Et par dessus ça : des cours de québécois, quelque chose comme "à chaque jour suffit son expression". En gros, ça donne une Léa qui ne comprend pas tout ce que ses collègues disent, et qui doit demander à chaque fois qu'elle ne comprend pas. Et j'ai appris :
- une efface : ben une gomme, ça peut paraître simple comme ça, mais au milieu de nulle part, c'est bizarre,
- l'eau au cave : c'est à peu près notre équivalent à "la pêche aux moules", et quand du coup je leur ai dit notre expression, ils ont fait la même tête que moi quand je ne connais pas
- quétaine : hum... je saurais pas trop l'expliquer mais c'est un truc genre "démodé, de mauvais goût" et là ils m'ont dit que pour me le figurer il fallait que j'imagine une grosse dame de 50 ans avec des fuseaux (vous voyez, le caleçon avec des élastiques sous les pieds ?) et un T-Shirt avec un aigle dessus (chez nous ça serait Johnny) et là vous avez quétaine
- un beigne : un beignet, mais alors, pareil que pour l'efface, c'est proche mais alors j'ai encore fait ma tête "je ne comprends pas"
- c'est platte : c'est nul, ça craint, c'est dommage, etc, ça dépend du contexte, mais en tout cas ce n'est pas positif
- ostie, cibole, criss, calice, calvaire... : des jurons, j'aime bien
Et plein d'autres encore mais là ce soir je ne m'en rappelle plus... Quand ça me reviendra je ferai un autre billet.
Et puis tout simplement, le reste de la vie : une amie qui vient de Boston pour passer le week end à Montréal, les balades dans le Vieux Montréal, le Vieux Port, sur le Mont-Royal, dans la ville, au musée McCord sur l'histoire canadienne, redécouvrir la ville que je ne voyais plus en tant que touriste.

Et des soirées où je rentre tard, dans le froid, mais où je me suis bien amusée.
Et une rencontre pas tout à fait fortuite, mais très appréciée, d'une demoiselle que j'aimerais bien revoir à son retour de France...
Des lectures, des films vus, la vie quoi. Même si ma carte UGC me manque énormément !
Enfin, je ne suis encore qu'une néophyte de Montréal, de mon quartier... A moi de prendre le temps de découvrir où aller prendre un bon brunch, acheter du fromage qui ne coûte pas la peau des fesses, bouger mes fesses justement...
Le trajet du matin, la course pour ne pas arriver trop tard au travail, parce que je suis toujours en retard... Les travaux qui démarrent à 7h en semaine, juste en bas de ma fenêtre, et on m'a dit que c'était souvent le cas ici. Le petit dej de temps en temps sauté, et les tranches de pain que j'emmène pour me faire mon cass'dale au travail, parce qu'il y a : un grille pain, du café, du beurre de cacahuète, du lait. Et aussi pour le midi un four à micro ondes, un four, un grill, des plaques électriques et une casserole et une passoire... Tout ce qu'il faut pour manger. Bref, une vraie cuisine.
Le café au lait du matin, préparé par mes soins ou ceux de ma chef ou de son assistant. Quand on se lance on fait trois tasses de café, on fait mousser le lait, on passe au micro-ondes et la mousse gonfle, c'est fou ! Ça peut même déborder. Sauf quand la mousse ne tient pas, ou alors que dans une seule des trois tasses (celle de la chef bien sûr) et on se moque de moi en disant que je fais du favoritisme (même pas vrai).
Et la couture. Je touche à tout. Ca va de la fleur en volants : sous vos yeux ébahis 18 mètres environ de bande de tissu vert froncé, magnifiquement agencé par mes soins...
... à la brassière verte (tout ça pour une pub activia, avec des costumes que l'on a refait 4 fois...) en passant par le manteau en cachemire, le repassage divers, les housses de coussins, les housses de robes, des préparations de robes, de jupes, un pantalon, des retouches, beaucoup.
Et puis ces coussins de Diane Dufresne, qui, en plus d'être chanteuse :

... est aussi artiste peintre. Du coup elle a monté une exposition avec son compagnon qui a disposé et sculpté ses œuvres, quelques costumes, et différentes installations. Ce qui fait que j'ai pu aller à un vernissage, et croiser plein de stars québécoises ! A ce qu'on m'a dit, parce qu'en fait, je n'en connaissais aucune ! Sauf Diane du coup, parce que j'avais fait des recherches avant.

En fait, pour cette expo, avec mes collègues, j'ai travaillé sur les coussins que vous voyez accrochés à droite de l'image au-dessus, et sur des housses de vêtements, faites de toiles peintes par elle, desquelles sortaient certains de ses costumes de scène... Bon sur ceux-là j'ai été un peu déçue, vu qu'on ne voyait pas les costumes, ou à peine. Mais j'étais heureuse de participer à cet évènement, comme si je faisais déjà un peu partie de la vie culturelle d'ici. Et puis j'étais avec une amie, et les discussions se lançant, le verre de vin se remplissant continuellement, je suis restée, un peu plus que prévu.
Mais, pour en revenir à mon métier, le travail c'est aussi : des collègues qui chantent fort, et faux, mais pas si souvent faux, moi qui commence à les accompagner en essayant de vaincre ma timidité vocale, des pipis cacas pets (on dit "pètes") gaz farcin (je vous laisse chercher par vous même) morve et autres choses pas trop ragoûtantes dont ils parlent très souvent, j'avais prévu de mettre des petits bâtons sur une feuille à chaque mot comme ça prononcé, mais je suis déjà perdue loin derrière, la musique donc, constante et bonne, les mêmes goûts que moi, dont plusieurs CDs que je possède également, des bêtises, des blagues pas drôles mais qui me font quand même rire, une vraiment bonne ambiance avec eux...
Et par dessus ça : des cours de québécois, quelque chose comme "à chaque jour suffit son expression". En gros, ça donne une Léa qui ne comprend pas tout ce que ses collègues disent, et qui doit demander à chaque fois qu'elle ne comprend pas. Et j'ai appris :
- une efface : ben une gomme, ça peut paraître simple comme ça, mais au milieu de nulle part, c'est bizarre,
- l'eau au cave : c'est à peu près notre équivalent à "la pêche aux moules", et quand du coup je leur ai dit notre expression, ils ont fait la même tête que moi quand je ne connais pas
- quétaine : hum... je saurais pas trop l'expliquer mais c'est un truc genre "démodé, de mauvais goût" et là ils m'ont dit que pour me le figurer il fallait que j'imagine une grosse dame de 50 ans avec des fuseaux (vous voyez, le caleçon avec des élastiques sous les pieds ?) et un T-Shirt avec un aigle dessus (chez nous ça serait Johnny) et là vous avez quétaine
- un beigne : un beignet, mais alors, pareil que pour l'efface, c'est proche mais alors j'ai encore fait ma tête "je ne comprends pas"
- c'est platte : c'est nul, ça craint, c'est dommage, etc, ça dépend du contexte, mais en tout cas ce n'est pas positif
- ostie, cibole, criss, calice, calvaire... : des jurons, j'aime bien
Et plein d'autres encore mais là ce soir je ne m'en rappelle plus... Quand ça me reviendra je ferai un autre billet.
Et puis tout simplement, le reste de la vie : une amie qui vient de Boston pour passer le week end à Montréal, les balades dans le Vieux Montréal, le Vieux Port, sur le Mont-Royal, dans la ville, au musée McCord sur l'histoire canadienne, redécouvrir la ville que je ne voyais plus en tant que touriste.
Et des soirées où je rentre tard, dans le froid, mais où je me suis bien amusée.
Et une rencontre pas tout à fait fortuite, mais très appréciée, d'une demoiselle que j'aimerais bien revoir à son retour de France...
Des lectures, des films vus, la vie quoi. Même si ma carte UGC me manque énormément !
Enfin, je ne suis encore qu'une néophyte de Montréal, de mon quartier... A moi de prendre le temps de découvrir où aller prendre un bon brunch, acheter du fromage qui ne coûte pas la peau des fesses, bouger mes fesses justement...
jeudi 14 janvier 2010
Et le froid dans tout ça ?
J'y ai pensé aujourd'hui...
En voyant la neige tomber, je me suis rappelé à quel point les gens me parlaient du froid à Montréal, comment j'allais y survivre... Et surtout à quel point ils disaient ne pas pouvoir vivre dans un pays où il fait si froid !
Eh bien pour tout vous dire, jusqu'à maintenant c'est très largement supportable. Je suis contente d'avoir mon manteau bleu bien sûr mais j'aurais pu tenir plus longtemps sans. Il me sera surtout pratique si je veux aller me balader dans la neige, et me rouler dedans qui sait ? Chose que je n'aurais pas pu faire avec mon manteau en mouton. Mais en fait ça va. Une fois que les couches sont enfilées, on se sent prête à aller partout.
Et d'une façon plutôt étrange... Je n'ai jamais eu aussi chaud qu'ici ! Ne vous méprenez pas. Il fait froid. Mais comme on s'habille en conséquence, dès qu'on arrive dans une station de métro ou une boutique... On étouffe. Enfin moi du moins. Ce n'est d'ailleurs pas rare que je croise des filles en T-Shirt dans le métro, avec leurs manteau/écharpe/pull/gants à la main. Moi je suis juste trop flemmarde pour en faire autant alors j'ai chaud.
En passant sur mes petits constats canadiens, ou québécois, je ne sais pas comment ça se passe le bus ailleurs qu'à Montréal, mais la chose m'a vraiment surprise ici, même si j'en avais entendu parler avant : les gens font la queue pour le bus. Oui, ceux qui ne savent pas, vous lisez bien : la queue ! Premier arrivé, premier monté, et on laisse bien les gens descendre avant. Et pas de tricherie. Si quelqu'un arrive après vous mais se place avant, je ne sais pour quelle raison, trottoir étroit par exemple, il vous laisse passer, jusqu'à ce que ça soit vraiment son tour. Moi ça m'épate !
Voilà, c'est tout pour ce soir...
Bientôt, comme sur beaucoup de blogs de français au Québec, les découvertes linguistiques.
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