mardi 29 septembre 2009

Le temps qui reste


Je pourrais vous parler de cinéma, des années passées et de celle en cours, de littérature futile que j'ai lu cette dernière semaine, du temps qu'il me reste à passer en France avant mon départ pour Montréal et qui est rempli ou vide selon les moments...

Je pourrais vous parler de tout ça.

Je ne le ferai pas.

Le temps qui reste c'est celui avant que l'on dise au revoir. Celui des regrets et des non-dits. Mais aussi celui de la parole retrouvée, de ces choses que l'on apprend. Ces choses qui nous construisent, nous qui restons. C'est un temps que l'on doit partager, que l'on aimerait partager. Mais que l'on n'arrive pas toujours à trouver. Jusqu'à ce qu'il soit trop tard.

On se contente alors de regrets, sans remords, parce que la culpabilité n'a pas sa place ici. Ces gens qu'on aurait voulu revoir avant qu'ils partent, n'osant pas faire le déplacement parce que ne les connaissant pas assez.

Celui qui est parti en a rejoint d'autres, de ceux qui disparaissent sans les au-revoir. Je ne peux pas encore les compter sur les doigts d'une main, mais ils sont là, présents dans ma tête, avec cette petite voix qui me dit : "Tu aurais dû, tu le savais pourtant."

Mais je ne le savais pas assez. Les vivants pensent toujours qu'ils auront encore le temps, le temps de voir cette personne avant de partir, d'aller boire un verre, de discuter et se retrouver. Et il se passe parfois plus d'un an avant qu'on prenne le temps de le faire. Mais pas de culpabilité, surtout, pas de culpabilité. Elle nous bouffe déjà assez au quotidien, sur les choses qu'on ne maîtrise pas forcément et qui blessent les autres, ceux que l'on prend le temps de voir.

Ce billet est un peu décousu mais il reflète mon état d'esprit du moment, entre l'envie de partir, l'envie de voir mes amis avant que nos contacts ne passent que par internet, et l'envie de me trouver moi, et d'être seule, un peu. Respirer et laisser aller. Essayer de ne pas être mon ombre parce que des choses me touchent alors que je ne veux pas les laisser m'atteindre.

Et puis rire un peu. Oui rire. Ça c'est vraiment bien.

2 commentaires:

marionnette a dit…

je te sens mélancolique ma belle.ce qui est sûr c qu'il reste peu de tps et il faut absolument qu'on se voit avant ton départ, le contraire n'est m^me pas pensable!bisous!

Banancosmic a dit…

Marionnette > Sans doute parce que je le suis, mais promis, je le serai pas dimanche, d'ailleurs tu me verras avec mon plus grand sourire :)