mercredi 1 décembre 2010

En transit.


Quand j'ai écrit mon dernier billet, il y a un mois, je sortais d'une période de travail intense. Après elle, j'ai eu l'impression d'être délivrée. Et j'abordais mon dernier mois montréalais avec impatience.

Mais au fond de moi, je sentais déjà poindre la tristesse de la fin de l'année à venir. Et maintenant.

Maintenant elle est là, bien présente. J'essaie sincèrement de me réjouir de mon retour en France, mais je suis encore à l'heure québécoise.

Cette année aura été tellement riche en rencontres, en voyages, en découvertes, en apprentissage de langues (et je ne parle pas que de l'anglais, le québécois est une langue à part entière), en petites et grandes joies, en moments difficiles parfois. Tout aura été rendu plus intense grâce à la sensation d'accomplir les choses par moi-même. Et avoir à affronter les difficultés seule aussi.

Je ne peux pas dire que ma vie sur place aura été solitaire. Au contraire. Là encore, pour la première fois, j'ai vécu au sein d'une communauté. Des colocs qui étaient ma famille sur place. Et des amies comme des sœurs.

Des occupations, des spectacles, des cours de chant et de danse.

Et sur la fin, un bel américain.

Alors oui. Je suis triste d'être rentrée. Je suis triste de ce que je laisse derrière. La ville, les amis, l'américain, la vie montréalaise, le travail.

Je suis heureuse aussi de ce que je retrouve, la maison, la famille, les amis. Et bientot Paris. Mais j'ai besoin de temps pour me réjouir de tout ça. Ne plus penser à ce que j'ai quitté mais à ce que je retrouve.

Et laisser la place aux rêves et aux projets. Trouver des choses qui seront compatibles avec celle que je suis devenue. Que j'ai peut être toujours été, mais qui avait besoin de grandir un peu pour s'épanouir.

6 commentaires:

clémence a dit…

Je te souhaite du bon temps pour peu à peu retourner à l'heure française...!

marie (unefillelatoile) a dit…

Dans mon souvenir, il faut toujours un moment pour reprendre ses marques. Pour oublier qu'on aurait peut-être aimer rester. Pour qu'il n'y ait plus la question: ai-je fait le bon choix ? Alors qu'on sait que oui.
Bon retour. Et bonne reconstruction de petit univers...

ZeMarmotte a dit…

Encore aujourd'hui, et même très souvent, il m'arrive de penser à ma vie là-bas. Mais pas de regret ... à la place de bons souvenirs, des sensations intenses, des saveurs douces, des odeurs fraîches et par-dessus tout de belles rencontres.

Je sais que c'est un peu dur, on a beaucoup de choses en tête, mais tu verras dans quelques temps ce sera plus facile dans la tête. Car le Québec tu l'auras à jamais dans le coeur désormais.

Et puis, tu peux toujours y retourner : en vacances, en transit, pour t'y installer.

Tu es toute jeune, la vie est devant toi. Profite de toutes tes rencontres, toutes tes expériences.

Et puis pourquoi pas ...??

Courage, ma belle. Tiguidou et attache ta tuque. ;o)

Banancosmic a dit…

Clémence > Merci beaucoup :) Les fêtes vont m'aider à ça...

Marie > Merci Marie :) En fait le choix de rester, je ne pense pas que je l'aurais fait.. C'était juste "rester un peu plus longtemps", mais à raison d'une ou 2 semaines, ça ne servait pas à grand chose.

ZeMarmotte > J'espère en effet que les souvenirs suivront (ils devraient avec tout ce que j'ai vécu). Et j'imagine très bien y retourner, mais pas pour m'y installer, mais pour y retravailler, un peu. Merci pour ton mot. Et tiguidou :)

Karine a dit…

welcome back, banancosmic. :o)

Banancosmic a dit…

Karine > Merci beaucoup :)