Je vais essayer de la fignoler, mais elle va devenir bientôt vitale.
Il faut qu'elle soit précise, qu'il ne manque rien.
La Liste. Celle des livres que je dois emporter avec moi si, non pas si, quand je partirai au Canada. Bien sûr à Montréal, ils ont des livres en français... Mais je l'aime ma bibliothèque, je l'ai constituée parfois avec réflexion, coups de cœur et coups de hasard aussi. Surtout.
Alors je me demande. Combien de livres vais-je pouvoir emmener avec moi ? Car, outre eux, il faudra prévoir contre le froid, le moins froid, mais surtout le très froid. Et la question fatidique de ma machine à coudre adorée...
La place pour les livres sera donc très réduite. Évidemment je ne prendrai pas de livres que je n'ai pas lus, ceux là je pourrai les trouver sur place, peut-être même en anglais parfois.
Il y aura donc au moins :
- Naïf. Super. d'Erlend Loe : mon coup de coeur de lecture en 2007, un truc léger, moins léger, absurde, mais les pieds sur terre, qui donne le sourire en deux pages... il peut se lire d'une traite comme à dose homéopatique, il est vraiment naïf, super.
- un Daniel Pennac : je ne sais pas lequel, un des Malaussène peut-être ? mais en prendre un ça veut dire les prendre tous parce qu'une fois qu'on est dedans on ne peut plus s'arrêter, trop risquer donc, pour allonger la taille de La Liste, Comme un roman ou Merci du coup (oui je prendrai forcément un Pennac parce que je suis amoureuse de lui)
- Orgueil et préjugé, de Jane Austen : un classique magnifique, tout simplement
- Le voyage dans le passé, de Stefan Sweig : ce livre, que je n'ai pas encore terminé (mais presque, il me reste 14 pages...) est bouleversant. Il vient seulement d'être traduit en français et édité par la même occasion, il m'a été offert à Noël. Je l'ai commencé hier, et il me retourne. Il est magnifique. Montrant simplement la force, les dégâts et la façon dont l'amour s'éteint au cours du temps, quand la séparation physique est trop grande, et comment les retrouvailles peuvent être empreintes de tristesse
- Danseur, de Colum McCann : une biographie de Rudolf Noureev, le célèbre danseur étoile. Un chef d'oeuvre à mes yeux. La capture du mouvement et des sensations est... très réaliste, on se croirait presque danseur après. Tout est là, mais sans fioritures. Quelque chose d'absolument nécessaire pour que j'aime le livre envers et contre tout. Et celui là je l'aime envers et contre tout.
Je me rends compte que c'est vraiment très difficile d'expliquer pourquoi on aime un livre. Déjà, outre sa qualité, il correspond à la façon dont il nous parle à une certaine époque de notre vie. Et des sensations qu'il provoque à sa lecture. Elles seront, d'ailleurs, pour toujours reliées à cette époque de notre vie, malgré nous. Et relire ce livre, outre le plaisir qu'il va nous procurer, va nous apporter autre chose : c'est un moyen de toucher un peu à cette époque perdue, aimée ou non, heureuse ou triste. La musique et les films sont d'autres moyens bien sûr, mais beaucoup moins évidents, l'identification y est beaucoup moins forte. Encore que là aussi ça peut se discuter. Mais le rapport que j'ai avec mes livres, rien ne pourra le remplacer. Ceci dit, je vais essayer de terminer de vous parler des livres que j'aime et des 2/3/4/5 autres que je voudrais rajouter à ma liste.
- Je m'appelle Asher Lev, de Chaïm Potok : le parcours d'Asher Lev, de sa découverte du dessin à 3 ou 4 ans à son ascension en tant que peintre, ce qui l'éloigne de sa communauté, de sa famille, religion et peinture n'étant pas conciliables chez les juifs observants. Encore un texte magnifique, sur la passion, le sacrifice qu'elle entraîne, et ce côté qui montre que c'est plus fort que soi, tout ce qu'il y a à exprimer, et comment le faire. Ce que tout artiste, à plus ou moins grande échelle, essaie de faire, et ce que, à l'intérieur de moi, j'ai envie de faire, mais je suis trop paresseuse...
- Au bonheur des dames, de Emile Zola : évidemment, cultissime pour moi, sans doute pour toutes les filles qui bossent plus ou moins dans la mode, ou le costume, ou les tissus... Une ascension de rien à tout par la force de la volonté, et d'un amour qui s'ignore et se nie... Un peu cul-cul sur la fin mais ça fait tellement de bien au milieu de tous ces romans de prolétaires...
- C'est la guerre, de Louis Calaferte : un vrai coup de poing. Un texte sans fioritures encore, qui n'est pas là pour ménager le lecteur, la réalité de la guerre, vu par un enfant qui grandit pendant la seconde guerre mondiale. Tout y est : la mobilisation, les premiers suicidés, les premiers morts, le marché noir, l'exode, la collaboration, la résistance, les juifs, la libération, la tonte des femmes... "J'ai 13 ans. 14 ans. 15 ans. J'apprends l'homme. L'homme est une saloperie"
Il doit y en avoir d'autres, mais si déjà je prends tous ceux-là, j'aurai des amis avec moi sur place. Et puis il faut que je réfléchisse aux pièces de théâtre, elles feront probablement l'objet d'une Liste bis...
Ah et si bien sûr vous avez des suggestions... N'hésitez pas. Je ne prendrai en compte que les livres que j'ai déjà lus, cela va sans dire... Les suggestions pour les nouveaux livres, ça sera dans un autre billet. Certes vous ne connaissez pas ma bibliothèque, alors je vous dirai "oui" ou "non" tout bêtement ^__^
2 commentaires:
Un ou deux Dickens (ou un pléïade de Dickens?), un Fred Vargas, un Haruki Murakami (Les chroniques de l'Oiseau à ressorts par exemple ?) ?
Pour Austen, tout à fait d'accord, Zola j'ai jamais réussi, et le reste, je ne connais pas, mais tu me donnes des idées d'emprunts à la bibli (et au fait, il y a aussi de belles biblis au Québec ;) !
Biz !
Coucou Mashenka, merci pour les suggestions... Alors voyons, Dickens, Fred Vargas et Murukami j'ai jamais lu en fait. Mais peut-être que je m'y mettrai sur place, dans une belle bibliothèque ? ^^
Et sinon oui, si y'a des livres qui te donnent envie, essaie, tu me diras ce que tu en as pensé :)
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