En soi, ce n'est pas grave, puisque je n'ai pas le rythme de lecture adéquat en ce moment, mais je tenais à vous faire partager celui que je viens de finir tout à l'heure, en rentrant chez moi en RER (plus pratique que le métro pour lire, malgré l'odeur).
Le sang du monde, de Catherine Clément
Ce livre est la suite du Voyage de Théo, de la même auteure. Je ne l'ai pas lu, je ne vous en parlerai donc pas, mais l'histoire y fait beaucoup écho. Rencontres de personnages introduits dans le premier livre, réflexions des personnages sur ce fameux "voyage".
Et un voyage ici, en voilà un. Théo, devenu médecin, et presque violemment écologiste, décide de parcourir le monde avec sa tante Marthe, à la fois pour la soigner, mais aussi pour alimenter un dossier qu'il prépare pour bénéficier d'une bourse pour l'environnement. A travers cette quête, d'informations, de soi, de l'amour aussi, se dessine un voyage initiatique. Où tout est en jeu. L'écologie, la protection de l'environnement, la disparition des ressources naturelles, l'avancée des déserts, la mer d'Aral qui n'est plus qu'un cimetière. Mais aussi les relations entre les peuples. Les points de vue de ceux qui se sont fait asservir, et qui se reconstruisent une identité propre, le point de vue de ces occidentaux qui essaient de remettre le monde un peu dans l'ordre, mais sans se rendre vraiment compte qu'en imposant leur façon de faire aux autres, ils les asservissent... Même si c'est "pour leur bien et celui de la planète".
Un livre riche, qu'il est parfois difficile de suivre. Qui donne envie d'en savoir un peu plus sur l'environnement et l'écologie, pour ne plus s'arrêter seulement à "éteindre les lumières quand on sort de la pièce" et "trier ses ordures". Mais aussi sur l'histoire de ces fameux peuples, au moment où ils se sont réaproprié leur identité. En Inde, dans le Nunavut.
Et des personnages attachants. Humains, bornés, énervants. Mais touchants. Et touchés, eux aussi.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire