mardi 10 avril 2007

Pâques etc.

Quand on rentre chez ses parents pour Pâques, comme je l'ai fait, il faut s'attendre à ne rien faire. Ou si peu. Et à profiter de ce "si peu" là.

Par si peu, j'entends : faire du shopping, aller au cimetière et en faire le tour jusqu'à retrouver des tombes d'arrière-grand-père, ou même un arrière-grand-oncle qui s'appelait Oscar, découvrir que l'arrière-grand-mère Rachel portait le même nom que son mari (mince j'ai oublié le prénom de mon arrière-grand-père), et voir aussi les tombes les plus anciennes de la ville tomber en ruine.

En fait, il y a quelque chose de plaisant à se promener dans un cimetière, quand on ne vient pas y voir la tombe de quelqu'un de trop proche. Dans ce cas là, la démarche est différente. Il y a ce besoin de recueillement, sur l'autre mais aussi sur soi. Mais dans une visite de cimetière, pour aller, par exemple, sur la tombe de son grand-père, et puis, puisqu'on est là, sur celle de l'arrière-grand-père, on peut apprécier la balade en elle-même, et le lieu aussi. C'est vrai que les cimetières en France métropolitaine ne sont pas très réjouissants. J'ai vu de magnifiques cimetières à la Réunion, fleuris et ensoleillés, sans cette atmosphère triste propres aux nôtres. Cependant, on remarque tout de suite le rapport des gens avec leurs morts. Les tombes fleuries de fleurs fraîches, même les plus anciennes. D'autres garnies de nombreuses fleurs artificielles qui semblent être plus anciennes que leur tombe, d'autres presque vides, mais avec des galets peints, d'autres encore avec des photos, et des textes, et des fleurs naturelles et artificielles... des tombes surchargées. Parce que dans certaines familles il est un devoir de saluer ses morts. Certains sont même montrés du doigt s'ils ne le font pas.

J'extrapole vraiment. Tout ça pour dire que ma mère et moi nous y avons passé un certain temps. Et que ça fait du bien parfois. On en apprend un peu plus, sur là d'où l'on vient, mais aussi sur les autres, les proches, les moins proches.

Un week end à "ne rien faire, ou si peu" c'est aussi : essayer de faire une activité manuelle type perles, et, en vidant complètement la boîte, se rendre compte qu'on n'en a plus envie, régresser en triant les bijoux de maman, essayer de dessiner dehors parce qu'il fait beau, et, le temps de chercher le matériel et de s'y mettre, rentrer parce qu'il fait froid. Enfin, c'est, un lundi de Pâques, être réveillée tard par sa grand-mère qui discute en bas, décider de faire une balade en forêt, profiter du beau temps encore une fois, faire un bouquet de coucous avec quelques jonquilles et aussi des orchidées sauvages, voir un écureuil roux pour la première fois dans cette forêt, rentrer, et sortir le vélo qu'on veut ramener à Paris, se rendre compte que les pneus finalement sont encore en bon état, juste dégonflés, mais que le frein arrière est mort, aller couper deux T-Shirts et récupérer tous les tissus en maille pour en faire plein d'autres à Paris, se demander comment on va rentrer avec tout ce barda.

Et reprendre le train, chargée comme une mule, pour revenir à Paris.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

ça fait envie tes we en famille: calme, serein, reposant...alors toute la famille Banancosmic est douce et zen comme toi???

littlesa a dit…

C'est amusant, je me disais et me posais la même question :)

Banancosmic a dit…

Dans l'ensemble oui... Mais mon père a un peu plus de "caractère" on va dire... Avec une grosse voix qui fait parfois peur!.. Mais en dehors de ça il est très gentil aussi.