mardi 15 janvier 2008

Quand on va voir Into the Wild

Secouée. Et pour une fois sans voix. Peu de films me laissent comme ça, presque faible, après leur projection. Mais là. Une absence totale d'envie de parler. Juste se laisser porter par les réflexions nées tout au long de la séance.


Into the Wild, le dernier film de Sean Penn, est de ceux qui ne peuvent laisser indifférent. Ceux qui vont résonner à l'intérieur de vous-même, et vous toucher au plus profond, parce qu'ils représentent le cheminement, poussé à l'extrême, que vous avez envie d'effectuer.

Bien sûr, c'est comme ça que ça m'a touchée, mais on peut aussi le voir de plus loin. Mais ce film ne peut que vous impliquer, d'une façon ou d'une autre. Ce sera par ces plans magnifiques d'une nature brute, d'une ville sauvage, par le jeu intense et à la fois épuré des acteurs, avec forcément un plus pour Emile Hirsh, qui incarne Christopher McCandless, le héros de cette fresque. Fresque ? Ou épopée ? Ces deux mots expriment le voyage, mais taisent tout le questionnement intérieur qui découle du voyage.

Or ce film représente surtout cela, la quête d'un idéal par la fuite, la disparition. Mais le déroulement des évènements, les rencontres faites tout au long du chemin, et la réflexion sur lui-même du "héros", un héros vagabond, un "clodo", un "Supertramp", vont l'amener à revoir son jugement. Cependant ce genre de prise de conscience ne peut se faire sans heurt, sans dommage.

J'aurais voulu en dire plus, de ce rapport entre cette nature sauvage, ce fameux "wild", et l'homme, qui cherche à entrer en communion avec elle, et qui peut se laisser happer. Il se laisse aussi griser par ses paysages fabuleux, par cet éternel recommencement, et à la fois par ces tableaux qui changent chaque jour. Mais en dire plus vous gâcherait le plaisir, et j'en ai déjà trop dit.

Ce qu'il faut comprendre c'est qu'en allant voir ce film, il faut se laisser immerger tout simplement. Se laisser aller et plonger. La BO magnifique aide aussi. Si vous remettez alors votre propre mode de vie en question, rien de plus normal. Si vous cherchez où se situe votre liberté, si vous avez envie de vous évader de ce monde urbain, si vous avez simplement envie d'un bol d'air, si vous trouvez que votre vie n'est pas telle que vous la rêviez... Pareil, c'est normal. Sean Penn a fait du bon boulot, il vous a poussé à l'introspection. Si vous ne pensez pas à tout ça, c'est normal aussi, vous avez simplement vu un très bon film, et Sean Penn... a fait du bon boulot.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Ayez j'ai envie de le voir.

Anonyme a dit…

Vive Eddie Vedder pour la musique !!!!!!

Vive Pearl Jam !

Doc Fusion a dit…

Il FAUT le voir.
Rien à rajouter.

Banancosmic a dit…

Milk > vas-y!!

Mr Malinois > ah ouais la musique elle est trop bien

Doc > ben ouais... mais ça aurait été trop court pour faire un post...

Doc Fusion a dit…

banancosmic> ah ben heu... Moi c'est ce que j'ai fait, j'ai récupéré l'ascendant flemme de Sasa :p

Banancosmic a dit…

paresseux va :p