vendredi 12 octobre 2007

Quand la santé ne va pas bien

Aujourd'hui, les futurs médecins, encore étudiants en médecine, ont défilé dans les rues. De Paris au moins j'en suis sûre. Et ailleurs très probablement. Parce que le système de santé français tellement loué ailleurs risque d'aller très mal.

En fait ça commence. Mais nous sommes comme Saint Thomas... Ce besoin de voir pour croire. Je vais essayer de retranscrire les choses comme on me les a expliquées. Donc si je dis des bêtises, corrigez moi tout de suite.

Une amie, étudiante en médecine vous l'aurez compris, m'a fait savoir la triste vérité. Michael Moore qui s'extasie devant le système de santé français (en même temps c'était avant les élections...), tout ça c'est bientôt du passé. Mme Bachelot, notre chère ministre de la Santé, souhaite faire passer une réforme. Elle consisterait (consiste même) à envoyer les futurs médecins dans des zones en pénurie au niveau de la santé. Essentiellement donc, dans les zones rurales, voire très rurales. Or les villes aussi manquent de médecins. Les RDV difficiles à prendre, les longues attentes, tout le monde les connaît.

Mais derrière cette histoire de délocalisation, il y a quelque chose de beaucoup plus vicieux : les médecins allant à l'encontre de cette réforme (ou loi je ne sais plus) ne seront pas conventionnés. Ce qui signifie derrière, pour nous les patients, plus de remboursement par la Sécu. Zéro. Rien. Que dalle. Comme... Aux Etats-Unis quoi. Devoir payer la consultation plein pot. Systématiquement. Ce qui signifie du coup de ne plus aller chez le médecin, de se dire qu'on se fait un bon vieux grog et que ça passe. Seulement, pour les maladies chroniques, les détections de maladies plus graves et tout ça, on fait comment? Parce que les gens n'iront plus du tout. Ou beaucoup moins qu'il ne le faudrait. C'est vrai que dans l'autre sens, les gens y vont parfois trop, vu que c'est remboursé... Mais imaginez, si cela passe, cela va remettre complètement en question la sécurité sociale, les riches pourront se faire soigner, les pauvres non.

Je vous entends... Mais on n'en est pas encore là, et le reste. Mais en fait si. Presque. A 2 doigts. Parce que tant que ça n'arrivera pas nous ne réaliserons pas. Je le sais. Je suis pareille. J'ai besoin qu'une amie qui est en plein dedans me le dise. Sinon je n'en saurais rien.

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